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La grippe aviaire transmise à l’homme ? Un cas inexpliqué fait craindre le pire


La grippe aviaire transmise à l’homme ? Un cas inexpliqué fait craindre le pire

Le virus H5N1 de la grippe aviaire a été détecté chez un homme qui affirme ne pas avoir été en contact avec des animaux. Pour trouver l’origine de la contamination, les experts se demandent s’il n’a pas été contaminé par une autre personne.

Un habitant du Missouri a contracté la grippe aviaire H5N1, a annoncé le 6 septembre le ministère de la Santé et des Services aux personnes âgées du Missouri (DDHSS). S’il s’agit du 15e cas humain signalé en 2024 aux États-Unis, la situation laisse perplexe les experts. Il s’agit de la première infection non liée au travail dans le secteur agricole, où la maladie survient normalement. La possibilité que le virus H5N1 ait été transmis d’une personne à une autre est largement envisagée, mais il s’agirait d’un cas extrêmement rare.

Que sait-on exactement aujourd’hui de ce patient, qui fait l’objet d’une attention particulière depuis ces soupçons ? L’homme infecté s’est rendu à l’hôpital le 22 août avec des symptômes tels que des nausées, des douleurs thoraciques et des diarrhées. Après des tests, il s’est avéré qu’il était porteur du virus de la grippe aviaire H5N1. Dans les jours qui ont suivi, le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies du Missouri (CDC) a annoncé que deux autres personnes ayant été en contact avec le patient présentaient des symptômes similaires, sans que le virus n’ait été détecté chez elles. La première personne, vivant au même domicile que le patient hospitalisé, n’a pas été testée et la seconde personne, membre de l’équipe médicale en charge du patient, a été testée sans qu’aucune trace du virus ne soit détectée.

Un nouveau risque de pandémie ?

En France, la grippe aviaire est surtout connue à cause du virus H1N1 et de la pandémie de 2009 qui a touché le monde agricole. Si la grippe aviaire est encore présente périodiquement aujourd’hui, la crainte porte sur d’autres virus. Aux États-Unis, le H5N1, un virus différent, est très présent depuis le printemps dernier et touche aussi bien les oiseaux que les bovins et, par contamination, les humains. Le Mexique est confronté au virus H5N2 ; en juin dernier, l’OMS a signalé le premier cas mortel d’infection humaine par le virus ; le lien entre la maladie et la cause du décès a toutefois été écarté.

Comme toutes les zoonoses, le H5N1 se transmet par contact avec un animal infecté. Les personnes infectées travaillent le plus souvent dans le secteur agricole, où elles sont en contact direct avec les animaux, mais avec la découverte de quantités très élevées de virus dans le lait de vaches malades, les formes de transmission ont évolué. Désormais, un agriculteur peut être infecté par le virus s’il reçoit des éclaboussures de lait lors de son travail. Pour la population le risque est plus modéré puisqu’aux Etats-Unis la vente de lait cru est très réglementée. Depuis près d’un siècle, les fromages crus sont interdits sur le territoire américain à moins qu’ils n’aient été affinés au moins 60 jours et que 90 % du lait vendu soit pasteurisé.

Transmission interindividuelle possible

Le cas du patient du Missouri est unique en son genre, car il a déclaré n’avoir été exposé à aucune source connue de transmission de la grippe aviaire. En fait, le Missouri ne fait pas partie des 14 États où le virus a été déclaré. Dans cet État du Midwest, le virus H5N1 n’a été détecté que dans des élevages de volailles. Par le passé, des oiseaux sauvages ont été signalés comme porteurs de la grippe aviaire.

L’absence supposée de contact avec un animal infecté inquiète les autorités sanitaires américaines en charge des maladies infectieuses. Il n’est pas rare que des cas d’infection humaine ne soient pas tracés par les scientifiques, mais la question de la transmission d’un individu à un autre se pose.

Si le virus est confirmé comme transmissible à l’homme, le H5N1 pourrait provoquer une nouvelle pandémie, même si pour l’instant le risque d’un tel phénomène reste peu probable, d’autant plus que le virus ne se transmet pas par voie aérienne. Le risque le plus actuel est que le CDH ait manqué de nombreux cas car aux États-Unis

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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