« La grève sera largement soutenue » : un mouvement social prévu sur le RER B ce mardi
Des difficultés dans les transports en commun en vue ? Un mouvement social est prévu sur le RER B ce mardi, a annoncé dimanche la RATP dans un communiqué. Quatre syndicats sont à l’origine de cette grève sur cette ligne très appréciée des Parisiens : La Base RATP, principal syndicat des conducteurs de RER, mais aussi la CGT, FO et l’Unsa.
C’est un contrôle jugé trop musclé par des agents de sécurité de la SNCF sur un conducteur de RER, qui n’était plus en service, qui est à l’origine de ce mouvement de grève. Les faits se sont déroulés le 3 septembre à La Plaine Saint-Denis. Alors qu’il rentrait chez lui après son service, un conducteur de RER s’est installé dans une cabine intermédiaire (une cabine de conduite située entre deux rames, ndlr) pour effectuer le trajet jusqu’à sa gare. Les syndicats précisent qu’il s’agit d’une pratique courante chez les conducteurs.
« Ils l’ont fait sortir de force de la cabine. »
« Alors qu’il était en uniforme et présentait sa carte professionnelle », des agents de sécurité de la SNCF « l’ont forcé à sortir de la cabine », rapporte Arnaud Moinet, secrétaire de La Base RATP. « Ce n’est pas la première fois, nous avons donc alerté notre direction mais ils n’ont pas entendu », poursuit-il. Le conducteur aurait été agressé, selon le syndicaliste.
Les quatre syndicats dénoncent des « procédures de contrôle et d’intervention inappropriées menées par les équipes de sûreté de la SNCF et/ou de la RATP à l’encontre des conducteurs des cabines intermédiaires/extrêmes » et demandent que ces contrôles ne fassent pas l’objet « d’actions dégradantes ou d’un zèle excessif et soient effectués dans le respect de chacun ». La RATP a également ouvert une « enquête approfondie sur les conditions de l’incident ».
« La direction ne nous a pas pris au sérieux au début et cet incident a créé trop de remous. La grève sera bien accompagnée », promet Bastien, délégué syndical FO. De son côté, la RATP prévoit une perturbation du trafic avec deux trains sur trois en moyenne. « L’interconnexion sera maintenue à la gare du Nord », précise l’entreprise.