Les voyageurs aériens en Allemagne devraient s’armer de patience pour une journée bien agitée le lundi 10 mars. Une mobilisation d’envergure est annoncée par le syndicat allemand des services, Ver.di, qui demande à tous les employés des principaux aéroports du pays de faire la grève. Ce mouvement intervient pendant des négociations salariales particulièrement vives et devrait chambouler les départs et arrivées partout en Allemagne.
Pourquoi la grève ?
Ver.di a décidé d’agir dans le cadre des discussions annuelles sur les salaires et les conditions de travail dans les aéroports. Cette année, l’ambiance est plutôt tendue puisque le syndicat demande une augmentation de 8% des salaires et des primes pour la pénibilité du travail. D’après Ver.di, les employeurs n’ont encore rien proposé de concret lors des négociations collectives en cours et ne semblent pas prêts à répondre aux demandes des salariés.
Il faut savoir que ce mouvement s’inscrit dans une série d’actions depuis le début de l’année. En effet, plusieurs grèves d’avertissement ont déjà touché diverses institutions comme les mairies, les autorités fédérales, les hôpitaux et les transports publics. La semaine dernière, par exemple, une grève de deux jours avait déjà mis sur pause l’activité de l’aéroport de Munich.
Qu’est-ce qui va se passer avec les vols ?
On s’attend à de gros bouleversements pour les voyageurs. Ver.di précise qu’il y aura « des restrictions massives sur les départs et les arrivées », avec même la possibilité que certains vols soient carrément annulés. Ceux-ci devront donc prévoir des contretemps lors de leurs déplacements.
Les aéroports en première ligne pour ce mouvement comprennent notamment Francfort, le premier aéroport d’Allemagne, et Berlin/Brandebourg, qui sera complètement fermé pendant toute la durée de la grève. D’autres grands hubs comme Munich, Brême, Cologne, Dortmund, Düsseldorf, Hambourg, Hanovre, Leipzig et Stuttgart ne seront pas en reste.
Qui est concerné ?
Environ 5 000 salariés travaillant pour l’État ou pour les collectivités locales dans ces aéroports sont appelés à faire la grève, en plus des 23 000 salariés des prestataires de services d’assistance en escale. Ce mouvement pourrait donc bloquer une bonne partie du trafic aérien allemand pendant toute la journée du 10 mars.
Ces actions servent à faire pression sur les employeurs avant le prochain cycle de négociations prévu mi-mars. Si aucune proposition satisfaisante ne voit le jour, il est fort probable que ces mobilisations se prolongent voire s’intensifient dans les semaines à venir.
Le sujet est de taille, surtout quand on sait que l’Allemagne occupe une place importante dans le transport aérien européen. Les voyageurs sont donc invités à rester sur le qui-vive et à consulter régulièrement les informations transmises par leurs compagnies aériennes pour suivre l’évolution de la situation. Ce mouvement met en lumière non seulement les difficultés rencontrées sur le plan des conditions de travail dans les aéroports, mais aussi la nécessité d’entretenir un dialogue constructif entre employeurs et salariés afin d’éviter de telles interruptions à grande échelle.