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la grève inédite des salariés d’Ubisoft pour maintenir le télétravail

Les salariés du géant du jeu vidéo Ubisoft entament mardi une grève pour protester contre la fin du télétravail.

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Siège d'Ubisoft à Montpellier, février 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)

Une grève sans précédent : les salariés d’Ubisoft – le créateur de jeux vidéo – sont appelés à arrêter le travail à partir de mardi 15 octobre et pour trois jours, contre la fin du télétravail et le retour au bureau annoncé par la firme. Un appel relayé par plusieurs organisations syndicales qui dénoncent une décision sans concertation.

Un retour physique au moins trois jours par semaine est obligatoire pour les 4 000 salariés français d’Ubisoft : telle est la volonté du groupe.

Une mesure rejetée par Marc Rutschlé, délégué syndical informatique de Solidaires : « C’est une décision assez injuste. Nous revenons sur un droit que les salariés ont acquis récemment. Pendant ce temps, nous avons des collègues qui ont déménagé, qui ont acheté des maisons… Comment vont-ils faire quand il s’agit de Vous revenez trois jours par semaine ? Nous avons aussi des collègues qui télétravaillent pour des raisons de santé. Il y a mille raisons et elles sont toutes bonnes.

C’est pour améliorer la créativité, répond Ubisoft. Mais certains salariés ne pourront pas revenir autant en présentiel. Comme cette salariée syndiquée, qui souhaite garder l’anonymat. Il vit désormais à des centaines de kilomètres du siège parisien : « J’ai dû déménager et du coup, je ne peux pas revenir en personne pendant trois jours. Je vais me poser la question de quitter ou non l’entreprise car je vais devoir faire un choix entre rester dans l’entreprise ou faire un choix pour une meilleure qualité de vie. »

Selon les syndicats, des départs de salariés, dont certains profils rares, pourraient remettre en cause la production de jeux vidéo en France. La direction d’Ubisoft n’a pas encore répondu à nos demandes. Les négociations ont débuté jeudi 10 octobre sur l’accord sur le télétravail.

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