Le groupe Perifem, qui représente notamment Auchan, Carrefour, E. Leclerc, Lidl et Intermarché, place l’optimum économique des ombrages de parking dans les centrales < 500 kW en autoconsommation. Problème : la taille idéale représente une couverture d'environ 30 % des places alors que le décret attendu en la matière viserait plutôt 50 % des places, voire 50 % de la surface totale du parking. Les marques refusent également les modèles d’investissement tiers car elles entendent conserver le contrôle de leur terrain stratégique – c’est-à-dire. ne le mobilisez pas pendant 20 ans avec des panneaux solaires.
« La solarisation des parkings est rentable lorsqu’elle s’inscrit dans un optimum économique, c’est-à-dire dans des modèles d’autoconsommation avec une couverture d’environ 30% des places de stationnement », explique-t-il. pv magazine France Franck Charton, délégué général de Perifem, groupement d’intérêt qui représente 80% des grands acteurs de la grande distribution dont Auchan, Carrefour, E. Leclerc, Liddl et Intermarché.
La loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (APER) impose que les parkings soient couverts à 50 % d’ici 2028. Un décret devrait prochainement préciser si ce tarif correspond au nombre de places ou à la surface totale des places. le parking. Dans le deuxième cas, les allées de circulation seraient également incluses dans les calculs. Selon Franck Charton, ils représentent près de la moitié de la surface des parkings mais ne peuvent être ombragés pour des raisons techniques et notamment parce qu’ils sont utilisés par les camions. « Pour avoir la surface équivalente, il faudrait donc couvrir 100 % des places de stationnement », précise le délégué Perifem. Cela soulève d’autres questions.
Le parking : une zone stratégique
L’installation de panneaux solaires pour une durée de 15 à 20 ans pose la question de la mobilisation des terres. La loi APER, qui impose la solarisation de 50 % de la surface des parkings d’ici 2028, vise un périmètre de 70 millions de mètres carrés de terrain selon Perifem. Ces actifs fonciers sont des « zones stratégiques » (d’autant plus depuis l’adoption du principe du zéro artificialisation nette) puisqu’ils peuvent être aménagés, par exemple, en logements ou en parkings verticaux, comme le souligne Franck Charton. A côté de ces perspectives, la production d’énergie solaire ne semble pas si intéressante aux yeux des membres du Perifem…
A ce jour, le délégué a expliqué que les grands magasins se concentrent sur le développement de petites centrales solaires en autoconsommation de moins de 500 kW afin de bénéficier des prix d’achat du S21. Ils sont intéressants car ils couvrent une partie de la consommation du supermarché. En moyenne, cela correspond à une superficie maximale de 3 000 mètres carrés et ne couvre donc pas la totalité des places de stationnement.
Interrogé sur les différents modèles économiques, dont les contrats d’achat d’électricité de gré à gré (PPA) et l’autoconsommation collective (qui permet la revente des surplus à un prix plus attractif que dans les tarifs d’achat d’EDF OA), Franck Charton argumente : « ce n’est pas qu’ils ne soient pas rentables, mais nous ne sommes pas dans un optimum économique ».
Au total, Perifem estime un investissement de 12 milliards d’euros dans la solarisation des parkings couverts par la loi APER. « Pour la plupart, les opérations ne sont pas considérées comme des investissements pour compte de tiers puisque les enseignes souhaitent rester seules propriétaires de leur patrimoine foncier », explique Franck Charton. Il affirme que les marques n’incluent pas d’éventuelles amendes dans le développement solaire en cours, même si elles craignent une « interprétation erronée de la loi » dans la définition des surfaces à couvrir – qui seront précisées dans le prochain décret. Dans ce cas, Perifem a affirmé qu’elle contesterait le décret devant le Conseil d’État.
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