La grande ambition de Jean Pascal

Jean Pascal est allé au sommet et même si le temps commence à le rattraper, il espère toujours revenir et sa quête commence samedi.

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Le boxeur, qui aura 42 ans dans un peu plus d’un mois, espère que son combat contre Terry Osias au Colisée de Laval lui permettra de revenir sur le devant de la scène qu’il a délaissé pendant 18 mois.

Pascal (36-7-1, 20 KOs) souhaite devenir le meilleur boxeur canadien de tous les temps et, pour y parvenir, il croit qu’il doit remporter un dernier titre mondial.

Cette fois, il vise la ceinture des mi-lourds (200 lbs), même s’il n’est classé par aucune des grandes organisations mondiales de boxe.

Et Jean Pascal étant Jean Pascal, il n’a pas voulu dire qui serait dans son coin, réservant la surprise pour le soir même.

Une vaste expérience

Pascal a l’expérience des combats d’envergure, ayant été sur le ring 21 fois avec au moins une ceinture en jeu. Il a gagné 15 fois.

Sa dernière victoire impliquant une ceinture remonte à décembre 2019, lorsqu’il avait vaincu Badou Jack, ce qui lui avait permis d’endosser la ceinture WBC Silver des mi-lourds.

Malgré toute cette expérience, la montagne qui se dresse devant le boxeur lavallois est abrupte.

Après tout, il a disparu du classement mondial lorsqu’il a perdu contre l’Allemand Michael Eiffert à Place Bell en mars 2023.

Un modèle

Pour trouver un modèle à imiter, Jean Pascal s’appuie sur son expérience passée. A 28 ans, il a affronté Bernard Hopkins à deux reprises en l’espace de six mois.

La première fois, en décembre 2010, deux titres mondiaux des mi-lourds (IBO et WBC) étaient en jeu dans un combat qui s’était terminé par un match nul majoritaire.

La deuxième fois, en mai 2011, Hopkins a remporté par décision unanime les titres mondiaux des poids mi-lourds IBO et WBC. Il avait eu 46 ans quatre mois plus tôt. Hopkins a disputé son dernier combat en janvier 2016, juste avant son 52e anniversaire.

« Je pense que je suis comme un bon vin, je vieillis bien avec le temps. Je vais donc utiliser mon expérience pour devenir le Bernard Hopkins du Québec », philosophait récemment Pascal lors d’un entraînement public.

Osias affamé

L’adversaire de Pascal sera le Longueuillois Terry Osias (13-0, 6 K.-O.). Les deux hommes se connaissent bien, puisqu’ils étaient déjà partenaires d’entraînement.

Si Pascal veut devenir le plus grand, Osias a une autre motivation. Il a vaincu le cancer et croque désormais sa vie à pleines dents.

Il est toujours invaincu en tant que professionnel et, à 37 ans, il a un sentiment d’urgence car il veut rattraper le temps perdu.

« C’est sûr que quand on frôle la mort, on se dit qu’on ne peut pas partir comme ça. Pour moi, la vie c’est des accomplissements, c’est des objectifs. Maintenant, c’est vraiment une façon de m’accomplir. Je ne veux pas partir d’ici sans avoir accompli ce que je voulais accomplir », a-t-il mentionné lors de cette même séance d’entraînement publique.