la gestion incompréhensible de Joan Laporta sur le cas Xavi
Le FC Barcelone pensait connaître une fin de saison plutôt tranquille pour mieux préparer l’année suivante… c’est raté. Les supporters du club se sont réveillés vendredi matin avec une étonnante nouvelle. Joan Laporta a pris la décision improbable de licencier Xavi à un an de la fin de son contrat. Les montagnes russes ont recommencé dans le cas de l’autocar. Le 28 janvier, ce dernier annonce son départ à l’issue du championnat. Fin avril, il change d’avis et s’accorde avec le club pour rester. Trois semaines plus tard, nouveau retournement de situation, il est de nouveau en mouvement.
La raison évoquée dans la presse espagnole serait ses récentes déclarations sur l’état inquiétant des finances du Barça. Laporta n’aurait pas apprécié cette médiatisation qui n’est autre qu’un secret de polichinelle. « J’ai simplement dit que la situation économique du club n’est pas la meilleure… » a répété l’entraîneur jeudi soir après le succès des Blaugrana à Almeria. Un déplacement que le président barcelonais n’a pas fait, ni Deco, chose particulièrement rare qui a alerté certains médias. En effet, ce choix de dernière minute était bel et bien motivé par les propos de Xavi lors de l’avant-match.
L’émotion de Laporta l’a emporté
Très en colère, Laporta s’est senti trahi par celui qu’il avait toujours protégé, compte tenu de son statut de légende du Barça. Il a interprété cela comme une forme de pression afin de se donner les moyens cet été, que le club n’est pas en mesure de lui offrir, et qui n’a jamais été évoqué lors de la décision de continuer ensemble. Quant à l’entourage de Xavi, c’est le choc et la consternation. Nous plaidons la mauvaise interprétation et l’incompréhension de la situation. Comment expliquer ce changement radical en seulement trois semaines, alors que les deux hommes se sont chaleureusement embrassés devant les caméras ?
Les différentes sources proches de la direction ne sont pas si étonnées que ça. Laporta est souvent motivé par des impulsions. Cette émotivité a pris le pas sur la raison, prenant beaucoup de monde par surprise même au sein du FC Barcelone, première victime de ce conflit personnel. « Laporta est considéré par beaucoup comme le meilleur président de l’histoire du clubanalyse Gérard Piqué sur Jijantesqui séduit les socios. Les résultats ne font pas tout. Les socios ont la chance de pouvoir voter pour le président. Je lui laisserai du temps jusqu’à la fin du mandat. Nous devons être responsables de qui et de quoi nous votons.
Les premiers échanges entre Xavi et Laporta ont calmé le jeu
Licencier Xavi a également un coût. Selon les médias espagnols, cette effusion de sang serait estimée à 20 millions d’euros, 15 millions d’euros pour l’entraîneur, le reste pour son staff technique licencié. Une somme que le Barça ne peut pas réellement se permettre, d’autant qu’il faudrait financer la nouvelle direction. C’est aussi pourquoi Laporta a envoyé un homme de confiance, Alejandro Echevarría, son ex-beau-frère, pour rencontrer Xavi ce vendredi et le convaincre de démissionner plutôt que d’aller au combat. Pas sûr que l’homme de 44 ans accepte ce nouvel épisode. Nous ne sommes pas non plus à l’abri d’un énième virage à 180°.
Toutes les raisons évoquées entretiennent un certain niveau d’incertitude sur l’avenir de Xavi. Depuis les premières informations parues dans la presse, le sélectionneur a exigé un entretien avec son président, qui ne devrait finalement pas avoir lieu dans les prochaines heures. Difficile d’interpréter ce genre de signaux. Les deux hommes échangeaient toujours des messages. Relevé précise aussi que cela aurait pu diminuer un peu la pression du côté du président élu. Est-ce que cela suffira pour se remettre sur les rails, ensemble ? L’avenir proche nous le dira. Il est de bon ton de rappeler qu’une partie du conseil d’administration du 24 avril, celui qui a maintenu Xavi à ce poste, était convaincue que l’entraîneur ne poursuivrait pas sa mission…
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