La gestion des déchets recyclables par les éco-organismes laisse à désirer en France, selon un rapport
La majorité des secteurs industriels qui doivent financer la collecte, le tri et le recyclage de leurs déchets ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs.
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Emballages, textiles, plastiques, électroniques… De la collecte au tri sélectif et jusqu’à la phase de recyclage, le traitement des déchets recyclables en France laisse à désirer et doit être réformé, selon un rapport officiel dévoilé par Les échosVendredi 2 août. Ce rapport, remis au gouvernement en juin, met en lumière des dysfonctionnements au sein des éco-organismes, structures chargées de gérer les déchets des filières dites à « responsabilité élargie du producteur » (REP).
Tout en admettant « progrès » accompli en 30 ans, note le rapport « des retards importants »sur le recyclage du plastique et de l’aluminium en particulier, et critique également « les échecs » dans la gestion des éco-organismes par les pouvoirs publics. « Les objectifs de collecte fixés par le cahier des charges ne sont pas atteints dans les deux tiers des secteurs pour lesquels des données sont disponibles »selon le rapport élaboré par l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable (IGEDD), l’Inspection Générale des Finances (IGF) et le Conseil Général de l’Economie, de l’Energie et de la Technologie.
Le traitement des écrans (déchets d’équipements électriques et électroniques), la filière des produits chimiques ou encore celle du textile sont particulièrement loin de leurs objectifs. La France a même déjà été sanctionnée d’une amende de 1,6 milliard d’euros par l’Union européenne pour son retard dans le traitement des emballages ménagers en plastique (23% sont recyclés alors que l’objectif est de 40%).
Les éco-organisations sont aussi parfois en situation d’abus de position dominante. La gestion des filières REP par les pouvoirs publics est également « éclate »par exemple avec des sanctions qui ne sont jamais appliquées. Pour remédier à ces manquements et réformer le système, les auteurs du rapport préconisent dix mesures, comme la création d’une entité indépendante chargée de la gestion et de la régulation des secteurs.