« Si l’on nous dit que demain nous deviendrons membre de l’UE, il sera alors possible très facilement de l’annuler, de la réviser, de la transformer ou d’en adopter une nouvelle », a déclaré Garibachvili.
Dans le même temps, il a affirmé qu’« il n’y a pas de consensus sur le fait qu’un pays puisse devenir membre de l’UE aujourd’hui » parce que le bloc « n’est pas prêt pour l’élargissement et cela prendra du temps et ces prochaines étapes dépendent de beaucoup de choses ».
L’UE a déclaré à la Géorgie que les propositions, qui ont fait descendre des milliers de personnes dans la rue ces dernières semaines, étaient incompatibles avec les valeurs européennes et devraient être retirées, tandis que Washington a qualifié la législation « inspirée du Kremlin » d’attaque contre la société civile.
Lorsque la Commission européenne a accordé le statut de candidat à la Géorgie l’année dernière, elle a défini les étapes spécifiques nécessaires pour que ce pays du Caucase du Sud soit admis en tant que membre à part entière, notamment en s’attaquant à la polarisation politique et en renforçant la protection des droits de l’homme. Selon le plus haut diplomate du bloc, Josep Borrell, l’adoption de la loi sur les agents étrangers, ainsi que les nouvelles propositions du gouvernement réprimant les droits LGBTQ+, « auraient un impact négatif sur les progrès de la Géorgie sur la voie de l’UE ».
Un sondage réalisé en décembre 2023 par l’Institut national démocratique a révélé que 79 % des Géorgiens interrogés soutenaient les ambitions d’adhésion de leur pays à l’UE.