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la gauche s’indigne, la droite applaudit — RT en français

« Dangereux pour notre pays » : le terme de « décivilisation » utilisé par Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres du 24 mai a été vivement critiqué à gauche. La droite, elle, se réjouit que le président de la République rejoigne ses analyses.

« Complaisance coupable d’Emmanuel Macron vers l’extrême droite, un nouvel exemple. Ce 24 mai sur Twitter, Cyrielle Chatelain donne le ton à gauche. Le président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale a réagi aux propos tenus la veille par le président de la République en conseil des ministres. Evoquant le climat de violence ponctué de plusieurs drames, il a appelé le gouvernement à « travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation ».

Si le terme « décivilisation » a été créé par le sociologue Norbert Elias à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la gauche a en effet préféré rappeler qu’il s’agissait aussi du titre d’un ouvrage de Renaud Camus (Ed. Fayard, 2011). Ce dernier est notamment connu pour avoir forgé le syntagme de « Grand remplacement », dans le livre éponyme de 2011, souvent présenté comme une « théorie du complot d’extrême droite ».

C’est ce que soulignait Alexis Corbière, député de La France insoumise (LFI) dans un tweet du 24 mai : « Le concept flou de décivilisation lancé par E. Macron est le titre d’un livre de l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus.

Même son de cloche du côté de Manon Aubry, eurodéputée insoumise : « Le président cautionne la fumeuse « décivilisation » du raciste Renaud Camus.

La décivilisation, « concept fumeux » ?

« C’est tout simplement dangereux pour notre pays », s’inquiète Marine Tondelier. Le président d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) a répondu à BFMTV lors de la marche en soutien au maire démissionnaire de Saint-Brevin.

« Emmanuel Macron nous a encore une fois donné raison », a lancé Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le 25 mai. La présidente du groupe Rassemblement national (RN) a souligné qu’elle parlait de « sauvage depuis des années » et que « la décivilisation est barbarisme ».

Invité de l’émission « Les 4 vérités » sur France 2 le même jour, Bruno Retailleau a détaillé une vision du terme qui rejoint celle de Marine Le Pen. « Il y a décivilisation quand il y a des phénomènes de barbarie, de sauvagerie de la société, quand l’école n’arrive plus à transmettre les savoirs, quand il y a une entreprise de déconstruction culturelle en France. La décivilisation est le contraire de la civilisation, qui est ce qui permet à une société de contenir les réflexes violents », a expliqué le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat.

Une ligne qui n’est pas si éloignée de celle du président de la République, qui a appuyé ses propos sur plusieurs drames récents : l’infirmière tuée à l’hôpital de Reims, les policiers morts à Roubaix à cause d’un chauffard drogué et alcoolique, et l’incendie du domicile du maire de Saint-Brevin, qui a provoqué sa démission.

« Phénomènes de barbarie, de sauvagerie »

Bien que ces événements soient de nature différente, ils illustrent pour Emmanuel Macron le fait que « dans tous les pays, il y a une forme de mouvement de décivilisation », explique un participant au Conseil des ministres à Parisien, ce 25 mai. Si « le sens de l’histoire des sociétés a toujours été de réduire la part des pulsions pour accroître le respect de l’autre, partout dans le monde, depuis un certain nombre d’années, c’est le mouvement inverse qui semble s’amorcer, aurait ajouté le chef de l’Etat, selon ce même membre du gouvernement.

Si par cette fuite de propos tenus en Conseil des ministres, Emmanuel Macron a tenté de reprendre la main dans les médias, c’est un succès. Il reste à traduire la sécurité dans les faits. En 2020, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dénombrait 120 attaques au couteau par jour. Pour 2019, le chiffre était de 114.

Le ministère de l’Intérieur a également dénombré 306.700 agressions physiques (dont intra-familiales) en 2021, en hausse de 31% depuis 2017. La même année, le nombre d’homicides est passé à 842, plaçant la France largement en tête. pays européens pour cet indicateur. A titre de comparaison, en 2020, l’Allemagne déplorait 719 homicides, contre 298 en Espagne et 285 en Italie.



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Remon Buul

Chairman of the board of directors responsible for organizing and developing the general policy of the website and the electronic newspaper, he is interested in public affairs and in monitoring the latest international developments.
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