La gauche réagit à l’interview d’Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron, qui a rejeté mardi la proposition de la gauche de nommer sa candidate Lucie Castets à Matignon, « veut nous imposer par la force son nouveau front républicain », a déploré Jean-Luc Mélenchon, tandis qu’Olivier Faure l’a accusé de mener « la pire politique possible ». Emmanuel Macron « veut nous imposer par la force son nouveau front républicain et nous contraindre à renoncer à notre programme pour faire alliance avec lui. C’est hors de question », a dénoncé le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Dans un long entretien accordé à France 2 et Radio France, Emmanuel Macron venait d’exhorter les forces politiques qui s’étaient unies contre le Rassemblement national (RN) lors des législatives à faire des « compromis ». Il jugeait également que la gauche n’avait « pas de majorité » à l’Assemblée nationale.
«Macron tente une diversion coupable», selon Olivier Faure
« Le front républicain n’est pas un programme, mais un réflexe démocratique. Macron tente une diversion coupable », a critiqué le chef de file du PS Olivier Faure, estimant que le déni « conduit à la pire politique ».
Pour la cheffe de file des écologistes Marine Tondelier, le chef de l’Etat est « totalement déconnecté de la réalité », a-t-elle déploré auprès de l’AFP, ironisant sur un président qui « pourrait se qualifier sans problème pour toutes les épreuves d’aviron des JO ». « On ne va pas faire le gouvernement du ‘en même temps’. Il faut qu’il nomme Lucie Castets, il n’a pas le choix », a-t-elle ajouté, soulignant qu’avec le Nouveau Front populaire (l’alliance de gauche), il y a « une pression populaire ». « Cela va aider Macron à la nommer », a-t-elle ajouté.
Emmanuel Macron doit sortir du déni.
Nous avons gagné, nous avons un programme, nous avons un Premier ministre.⁰
Nos électeurs attendent désormais la mise en œuvre de nos mesures de justice sociale et environnementale qu’ils réclament.
LE… pic.twitter.com/TAh8BP580m
— Marine Tondelier (@marinetondelier) 23 juillet 2024
Le chef du communisme Fabien Roussel a pour sa part jugé Emmanuel Macron « très dangereux », « enfermé dans sa bulle, coupé du peuple ». « Il refuse de nommer le candidat au poste de Premier ministre proposé par la coalition arrivée en tête des élections. Une violence extrême pour notre démocratie », a-t-il martelé sur X.
Ce président est définitivement très dangereux.
Enfermé dans sa bulle, coupé du peuple, il refuse de nommer le candidat au poste de Premier ministre proposé par la coalition arrivée en tête des élections.
Violence extrême contre notre démocratie.
-Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) 23 juillet 2024
« Face à ce démenti, le gouvernement démissionnaire doit être censuré par l’Assemblée », a déclaré le député François Ruffin.
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