Nouvelles

La gauche prépare sa version du budget 2025

Visite de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Premier ministre, à Lille le 27 juillet 2024, accompagnée de Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV.

Un plan de soutien à la croissance, des investissements publics importants, de nouveaux impôts, un déficit contenu. Le budget 2025, version de gauche, commence à prendre forme.

Si le Nouveau Front populaire (NFP) est appelé à gouverner dans les prochaines semaines comme il l’espère, ses dirigeants ne veulent pas être pris au dépourvu. Dans un tel scénario, ils n’auraient probablement qu’une semaine ou deux pour boucler le projet de loi de finances, sur la base du travail mené depuis des mois par l’administration Bercy. Certains élus ont donc passé une partie de leur été à préparer les grandes lignes d’un éventuel budget.

« Nous travaillons sur le sujet et nous pourrons apporter des corrections importantes avant le vote du budget. »assure Lucie Castets, la haute fonctionnaire de la Mairie de Paris que le PFN veut faire venir à Matignon, dans un entretien à LibérerMardi 20 août.

Côté dépenses, la gauche s’écarte clairement du gel envisagé par les macronistes ou de la réduction souhaitée plus à droite. « Poursuivre une politique d’austérité dans le contexte actuel me paraît inapproprié et irresponsable, La juge Lucie Castets. « C’est plus une question de dogme que de logique économique. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Budget : Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, propose un gel des dépenses de l’État en 2025

Le socialiste Philippe Brun est sur la même ligne. « Il ne faut pas répéter les erreurs du début des années 2010, lorsque la politique budgétaire a durablement miné la croissance », plaide le député de l’Eure, vice-président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. La droite avait alors pris des mesures d’austérité, puis François Hollande, une fois élu à l’Elysée, avait peiné à relancer la machine.

Un plan d’inspiration keynésienne

Le député socialiste de l'Eure Philippe Brun, à l'Assemblée nationale, le 10 juin 2024.

Aujourd’hui, la France connaît toujours une croissance faible. Malgré l’impact des Jeux olympiques, elle devrait se limiter à 1,1% en 2024, selon l’Insee, soit autant qu’en 2023, tandis que le ralentissement de la Chine, moteur de l’économie mondiale depuis des années, suscite des craintes dans le reste de la planète.

Le projet élaboré avec quelques experts par Philippe Brun vise donc à soutenir la croissance en initiant un plan de relance pour le prochain budget. Inspiré du keynésianisme, ce plan ciblant les investissements et les infrastructures pourrait atteindre 10 milliards d’euros. « Investir dans la transition écologique, la santé, l’éducation, les transports locaux, oui, on ne peut que le soutenir »« Le projet doit encore être discuté par les députés socialistes qui se réuniront le 29 août pour leur université d’été à Blois. Il devra aussi être harmonisé avec les réflexions des autres composantes du PFN, La France insoumise, le Parti communiste et les écologistes, ce qui risque de s’avérer délicat au vu des dissensions persistantes au sein de la gauche, notamment sur l’économie.

Il vous reste 26.09% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page