Nouvelles

La gauche critique la reconduction à l’identique des crédits de l’Etat proposée par Attal

Plusieurs députés du Nouveau Front populaire ont dénoncé ce mardi 20 août le projet de budget de l’Etat élaboré par Gabriel Attal. Bien que démissionnaire, le Premier ministre a transmis ce mardi aux ministères les « lettres plafonds » dans lesquelles est annoncé un gel général des dépenses.

Comment construire un budget pour l’année 2025, alors que le gouvernement est démissionnaire depuis plus d’un mois ? Gabriel Attal propose ce mardi 20 août la reconduction à l’identique des crédits de l’Etat. L’initiative a « un objectif républicain », celui d' »assurer la continuité de l’Etat », a fait valoir Matignon.

Mais cette proposition ne convainc pas l’opposition de gauche. A commencer par La France insoumise, première force au sein du Nouveau Front populaire. « Deux mois après sa défaite électorale, l’ancien gouvernement prétend imposer 10 milliards de coupes supplémentaires dans le budget de l’Etat. Un pur scandale ! », dénonce Manuel Bompard, coordinateur du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, sur X.

En effet, selon Matignon, le renouvellement à l’identique de l’ensemble des crédits entraîne une économie réelle de quelque 10 milliards d’euros par rapport à un budget qui aurait reflété 2% d’inflation.

« L’austérité n’est pas une pratique courante »

Les répartitions sont toutefois légèrement différentes par rapport à 2024, avec notamment des crédits réduits pour tenir compte de la baisse du chômage, ou encore pour réduire le soutien à l’apprentissage, constate l’AFP.

En outre, il sera toujours possible d’amender ce budget lors des navettes parlementaires, en octobre, novembre et décembre. Et donc de modifier considérablement le texte initial.

Mais cette décision prise par Gabriel Attal reste « arpentante », écrit Ian Brossat, porte-parole du PCF, sur X. « Désavoué dans les urnes, privé de légitimité, il ferait mieux de geler toute initiative qui dépasse la gestion des affaires courantes », estime le sénateur de Paris.

« C’est un coup de force qui va à l’encontre de la volonté du peuple français et des intérêts du pays. L’austérité n’est pas une affaire courante », renchérit le député écologiste Benjamin Lucas, qui dénonce une « faillite ».

« Si l’autocrate Macron n’obéit pas aux électeurs en ne nommant pas très vite Lucie Castets à Matignon, alors nous engagerons une procédure pour destituer cet adversaire de la démocratie », a également prévenu sur X le député LFI Paul Vannier, même si une telle procédure a peu de chances d’aboutir.

Côté PS, le député Philippe Brun s’est montré satisfait sur BFM Business de la tournure des événements, et de ce premier projet « essentiellement technique » du PLF, qui permettra de discuter d’un texte le 1er octobre, même s’il est très incomplet.

Sans surprise, les députés membres du camp présidentiel ont soutenu Gabriel Attal dans sa démarche. « Une initiative responsable, qui permet la continuité républicaine », a ainsi plaidé Mathieu Lefèvre, tandis que Charles Rodwell a appelé à un « consensus national » pour « rétablir les comptes publics sans augmenter les impôts ».

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page