la gauche a « accepté de sauver ses positions sur le dos de nos compatriotes juifs », critique Rachida Dati
Invitée de C8 mardi soir, la ministre de la Culture a jugé que « l’antisémitisme revendiqué » de La France Insoumise était un « crime ».
Fidèle à sa réputation, Rachida Dati est montée sur le ring. Au lendemain de l’accord trouvé, en vue des élections législatives, entre les principaux partis de gauche (LFI, PS, EELV et PCF) sous la bannière « Front populaire », le ministre de la Culture a haussé le ton mardi soir sur C8. « Ils acceptent de sauver leurs postes de députés, sur le dos de qui ? D’une partie de nos compatriotes, notamment nos compatriotes juifs », a grondé le maire du 7e arrondissement de Paris sur le plateau de « Touche pas à mon poste ». Avant d’insister sur leur « Il a revendiqué l’antisémitisme ».
Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre au Moyen-Orient a cristallisé les tensions dans la vie politique. Et surtout à gauche. Au point d’avoir fait exploser le Nupes – le nom de l’ancienne coalition de gauche – à l’automne dernier. Après avoir embrassé la cause palestinienne, La France Insoumise a souvent flirté avec les discours antisionistes et tenu des propos à connotation antisémite. La mise sur orbite de la militante Rima Hassan aux élections européennes en était la parfaite illustration. De quoi exclure le parti de Jean-Luc Mélenchon de la classe politique, à l’image de Jean-Marie Le Pen version Front national dans les années 1980-1990. « J’ai entendu Yannick Jadot ce matin sur France Inter : « Oui, nous avons des désaccords, mais nous avons une divergence d’idées. Mais l’antisémitisme est un crime. Le communautarisme est un séparatisme. Quelqu’un peut-il un jour dénoncer cela ? » s’est moqué une Rachida Dati en campagne.
« Je ne suis pas une victime »
Le maire du 7e arrondissement a également voulu régler ses comptes avec « c’est une gauche qui vous fait la leçon à longueur de journée. » « Ils me détestent. Je ne suis pas une victime, ils n’ont pas d’électeurs, ils cherchent des victimes. La France doit dire stop à ça »a tonné Rachida Dati, qui a appelé l’opinion publique à prendre ses marques. « responsabilités » avant le 30 juin et le 7 juillet.