La gastronomie. Décès du chef Jacques Le Divellec, le « Bocuse de la mer »
« C’était un vieux monsieur (…), est mort de sa belle mort », un chef « perturbateur et audacieux », a commenté ce vendredi Amina Yamgnane, l’épouse du chef Jacques Le Divellec, en annonçant son décès à l’âge de 91 ans.
C’est devant son restaurant que sera prise la photo de François Mitterrand avec sa fille Mazarine, révélant son existence au monde entier. « Ce n’est pas moi qui ai renversé le morceau », proteste-t-il avant de prendre sa retraite en 2013.
Une enfance au bord de la mer en Charente-Maritime
Né le 15 septembre 1932 à Paris, l’histoire de Jacques Le Divellec est liée à la mer : un grand-père marin au long cours, une enfance au bord de la mer en Charente-Maritime, terre à laquelle il est toujours resté profondément attaché. service connexe, voire militaire dans la marine.
En 1958, il s’installe à La Rochelle. Le plaisancier obtient sa première étoile Michelin quatre ans plus tard. Dès le début des années 1970, comme Bocuse, Guérard ou Troisgros, le chef parcourt le monde, grâce à son rôle de conseiller culinaire pour la chaîne hôtelière Hilton International.
Ses voyages lui ouvrent de nouveaux horizons. Il découvre le gravlax, cette recette nordique de saumon cru préparé avec un mélange d’aneth, de sel et de sucre qu’il rapporte en France.
Un restaurant à son nom à Paris
En 1978, deuxième étoile Michelin. Sa renommée grandit et en 1983 il décide d’ouvrir un restaurant à Paris. Ce sera le « Jacques Le Divellec », une façade bleue comme la mer sur l’esplanade des Invalides. Une table dédiée aux poissons et crustacés – comme le homard dans la presse – qui deviendra l’un des rendez-vous du monde politique.
Le restaurant Le Divellec a été repris en 2016 par le jeune chef Mathieu Pacaud.