La Garde républicaine contrainte de collaborer avec Aya Nakamura ? Le capitaine brise le silence
La présence d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 a déclenché une immense vague de haine raciste. Comme un pied de nez aux critiques, la chanteuse a volé la vedette vendredi soir devant plus d’un milliard de téléspectateurs, quittant l’Institut de France pour interpréter ses tubes « Pookie » et « Djadja », ainsi qu’un court extrait de « Pour moi formidable » de Charles Aznavour. » Je ferais mieux d’aller choisir mon vocabulaire, pour vous faire plaisir dans la langue de Molière » a chanté l’artiste sur le Pont des Arts, vêtue d’une robe à plumes dorées, telle une guerrière antique. Et dans cette mise en scène, Aya Nakamura était accompagnée par 60 musiciens de la Garde républicaine et 36 choristes du Chœur de l’Armée. » Quand la polémique a éclaté, on faisait déjà ça, c’était déjà prévu avec la Garde Républicaine. En tant qu’artiste, c’est très rare de pouvoir faire des choses aussi symboliques et politiques. » confiait aujourd’hui Victor Le Masne, directeur musical de la cérémonie d’ouverture.
Le lecteur Dailymotion est en cours de chargement…
« Elle n’a jamais abandonné »
» Aya, je lui tire mon chapeau, elle a pris beaucoup sur elle, et on a continué à travailler en parallèle. Elle n’a jamais baissé les bras. D’autres auraient pu baisser les bras en disant « C’est trop lourd » » explique le professionnel sur BFMTV, heureux que tout se soit bien passé malgré les tensions extérieures : » Un immense respect pour la Garde Républicaine qui n’a jamais remis en cause nos envies artistiques « . Ainsi, comme le souligne Victor Le Masne, » chacun (travaillé) dans le respect de l’autre « , révélant au passage que son arrangement musical contient certes « Pour moi formidable », « La bohème », « Pookie » et « Djadja »… mais aussi « Foule sentimentale » d’Alain Souchon. » C’est une anthologie de toutes les cultures françaises. Je suis assez fière d’être allée jusqu’au bout » confie Victor Le Masne, alors que les mauvaises langues veulent que la Garde républicaine soit contre cette collaboration avec Aya Nakamura. Le capitaine Frédéric Foulquier, chef de la musique de la Garde républicaine, brise son silence !
Aya Nakamura et la Garde républicaine : « Je suis assez fier d’être allé jusqu’au bout », confie Victor Le Masne, directeur musical des cérémonies olympiques. #Paris2024 pic.twitter.com/sfrrJ1W5z3
— BFMTV (@BFMTV) 27 juillet 2024
« Pour nous, il n’y a pas de sous-culture »
» C’est la rencontre de deux mondes, la langue française académique et de l’autre côté la langue parlée, la langue de la rue. » confie Frédéric Foulquier à Parisienconscient que cette performance serait scrutée et critiquée : » Nous sentions que l’opinion publique ne resterait pas indifférente à cette performance. C’était un défi d’autant plus excitant que de faire taire les rumeurs et de montrer que l’on peut se rassembler autour d’un art comme la musique. « Et pour ajouter à tordre le cou des critiques : » Pour nous, il n’y a pas de sous-culture. Et pour une institution comme la Garde républicaine, il est important de montrer qu’elle n’est pas figée mais qu’elle évolue avec son temps et qu’elle est ouverte à tous les genres musicaux. « .
LIRE – Céline Dion a-t-elle fait du playback aux Jeux olympiques de 2024 ? Nous avons la réponse !
Cependant, la Garde républicaine ne fut informée de l’incident que quelques mois avant le jour J. J’ai appris notre participation à la cérémonie lors d’une rencontre en janvier. A l’époque, nous ne connaissions pas le nom de la star qui serait associée au tableau. Lors de l’enregistrement à la Seine Musicale, nous avons reconnu les thèmes d’Aznavour et les tubes d’Aya Nakamura, le mystère était donc levé. » se souvient Frédéric Foulquier, tandis que la clarinettiste Zoé Yvergniaux se réjouit : » Je viens d’une génération qui la connait un peu plus, ça a été beaucoup de surprise au début. Je n’ai pas encore vraiment regardé les retours et comment cette alliance a été perçue, mais en tout cas, on s’est bien amusé « . Le débat est clos !