Pavel Dourov, le patron de Telegram, a été arrêté samedi soir à l’aéroport du Bourget.
Sa garde à vue a été prolongée jusqu’à mercredi.
Le fondateur du service de messagerie controversé est interrogé pour une série d’infractions liées au crime organisé.
La liste est longue. Le parquet de Paris a détaillé les infractions pour lesquelles le fondateur du service de messagerie Telegram, Pavel Dourov, a été interpellé ce samedi à l’aéroport du Bourget. Le milliardaire franco-russe de 39 ans a été placé en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 8 juillet « contre personne non identifiée à la suite d’une enquête préliminaire diligentée par la section J3 (lutte contre la cybercriminalité – JUNALCO) du parquet de Paris ».
12 violations potentielles
La liste comprend des accusations « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement »de « blanchiment de crimes ou de délits en bande organisée ». Mais aussi de la complicité de « possession d’une image d’un mineur à caractère pédopornographique », « acquisition, transport, détention, offre ou cession de produits stupéfiants ».
Le communiqué précise que les magistrats instructeurs chargés de cette information judiciaire ont conjointement saisi le Centre de lutte contre la criminalité numérique (CN) et l’Office national de lutte antifraude (ONAF) pour poursuivre les investigations.
Emmanuel Macron a réagi lundi à l’arrestation de Pavel Dourov, dont la garde à vue a été prolongée jusqu’à mercredi 28 août. Le chef de l’Etat a dénoncé « fausses informations sur la France »assurant que cette arrestation n’était pas « Ce n’est en aucun cas une décision politique ».
« Dans un État de droit, sur les réseaux sociaux comme dans la vie réelle, les libertés s’exercent dans un cadre établi par la loi pour protéger les citoyens et respecter leurs droits fondamentaux »il a souligné« C’est à la justice, en toute indépendance, de faire respecter la loi. »