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La garde à vue de Monique Olivier est levée

L’ex-femme de Michel Fourniret a été libérée mardi soir, a appris franceinfo, après 10 heures de garde à vue, dans le cadre de la disparition de Cécile Vallin en 1997 en Savoie.

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Monique Olivier, à la cour d'assises de Paris, en novembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

La garde à vue de Monique Olivier a pris fin mardi 10 septembre, peu avant 20 heures, a appris franceinfo mercredi auprès du parquet de Nanterre. L’ex-femme de Michel Fourniret était interrogée dans le cadre de la disparition de Cécile Vallin en 1997 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

Elle avait été emmenée de sa maison d’arrêt de Fleury-Mérogis pour être interrogée. A l’issue de sa garde à vue, qui a duré près de 10 heures, Monique Olivier n’a pas été présentée au juge d’instruction de la cellule « cold cases » de Nanterre.

« J’espère que Monique Olivier sera à nouveau entendue dans des conditions différentes en présence de son avocat et je reste convaincue qu’elle pourra nous aider à découvrir ce qui est arrivé à Cécile. »a réagi sur franceinfo Me Caty Richard, l’avocate du père de Cécile Vallin. Caty Richard dit être toujours convaincue que « Monique Olivier est un témoin incontournable » dans la disparition de la jeune fille.

De son côté, Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, a dénoncé auprès de franceinfo une « garde sauvage » de son client « qui est mort avant de naître ». Car, explique l’avocat, «Nous savons très bien depuis 15 ans que Monique Olivier ne parle pas lorsque son avocat n’est pas là ou lorsqu’elle n’est pas en état de pouvoir parler.. Richard Delgenes explique avoir été informé de la garde à vue de son client alors que celle-ci venait à peine de débuter. Devant faire trois heures de route pour se rendre dans les locaux de l’OCRVP à Nanterren dans les Hauts-de-Seine, explique-t-il, l’avocat n’a pas pu assister à l’audience. Pour lui donc, « Il n’y avait aucune chance que la garde à vue soit couronnée de succès ». Richard Delgenes assure que le « mêmes erreurs » qui ont été faites, selon lui, dans l’affaire de la disparition d’Estelle Mouzin « sont faites dans le dossier de Cécile Vallin ».

Richard Delgenes regrette ainsi qu’il soit nécessaire « pour redonner confiance à Monique Olivier, il faudra l’interroger à nouveau ». En tout cas, l’avocat de l’ex-femme de Michel Fourniret assure qu’il n’a pas « Je n’ai jamais fermé la porte à la manifestation de la vérité et à la résolution des cas de disparition de ces jeunes filles, (…) on ne peut pas me reprocher d’avoir bloqué les aveux de ma cliente, bien au contraire », il assure.

« Les choses sont bien plus complexes qu’elles ne le paraissent, il ne suffit pas de demander à quelqu’un « êtes-vous coupable ? » pour obtenir une réponse. »

Maître Richard Delgenes, avocat de Monique Olivier

à franceinfo

Le nom de Cécile Vallin a été évoqué lors du procès de Monique Olivier pour les enlèvements d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce. Lors de ce procès, un document a été évoqué par les parties civiles, il s’agit d’une audition de Monique Olivier le 13 juillet 2005 par la police belge. Dans cette audition que franceinfo a pu consulter, Monique Olivier a expliqué que « Si Fourniret a ramené cette jeune fille chez lui, c’était pour abuser d’elle sexuellement. S’il a abusé d’elle, il n’allait pas la laisser repartir vivante. ».

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