60 millions d’euros, financés en grande partie par la région Occitanie et par l’Agence de transition énergétique : le projet Hyd’occ, à Port-la-nouvelle dans l’Aude, prévoit de produire de l’hydrogène vert. Ce sera la plus grande usine de ce type en France.
La plus grande usine française de production d’hydrogène vert est en construction à Port-la-Nouvelle dans l’Aude. Dès 2025, elle devrait produire 30 000 tonnes.
« Si on réinjecte ces 30 000 tonnes dans les véhicules de mobilité lourde, il y aura 30 000 tonnes de CO 2 qui ne seront pas dans l’atmosphère. C’est l’avantage de l’énergie propre », explique Pierre-Brice Valerio, responsable ingénierie hydrogène, de la société Qair.
Le projet Hyd’occ est porté par la société Qair, productrice d’énergies renouvelables et largement soutenue par la région Occitanie.
Quatre électrolyseurs produiront de l’oxygène et surtout de l’hydrogène à partir de l’eau.
L’hydrogène fera partie du mix énergétique décarboné. La majeure partie de la production est destinée au secteur de la mobilité.
« Cela ira dans un réseau de distribution de stations qui seront soit privées, soit en collaboration avec ces autorités locales pour approvisionner les bus ou les véhicules de service de ces communautés », ajoute Jérôme Huon, directeur des opérations de l’usine Hyd’Occ.
L’eau nécessaire à la production d’hydrogène proviendra exclusivement d’une station d’épuration, la moitié de la station sera alimentée par une centrale photovoltaïque.
L’hydrogène vert veut se démarquer de l’hydrogène gris, son concurrent.
« Ce sera le fait que nous n’utilisons pas d’énergie fossile contrairement à l’hydrogène gris qui provient des combustibles fossiles de la raffinerie issue de l’optimisation des gaz issus des procédés. Nous utiliserons cependant de l’eau et de l’électricité pour produire de l’hydrogène 100% décarboné. »note Jérôme Huon, directeur des opérations de l’usine Hyd’Occ.
La région Occitanie souhaiterait produire 20 % de l’hydrogène vert français.
L’hydrogène sera stocké sous forme gazeuse dans des conteneurs, pour approvisionner les stations et les clients industriels dans un rayon de 100 à 200 km autour de l’usine de Port-la-Nouvelle.
L’entreprise réfléchit à un projet, baptisé CorrHyd’Occ, qui vise à déployer cinq gares à Toulouse, Narbonne, Perpignan, Castelnaudary et Montpellier pour décarboner le transport lourd.
