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Le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne compte comme temps de parole de son camp

Le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son discours à la Sorbonne, le 25 avril 2024.

Une semaine après le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne sur l’Europe, l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a estimé, jeudi 2 mai, qu’il fallait le compter dans son « intégralité » comme temps de parole du camp présidentiel dans le cadre de la campagne des élections européennes.

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Dans un courrier adressé au parti Les Républicains (LR) qui l’avait contacté, l’Arcom estime que, « si les propos du Président de la République n’exprimaient pas un soutien explicite à la liste conduite par M.moi Valérie Hayer, ils présentaient néanmoins, dans leur intégralité, un lien direct avec l’élection.»

Le régulateur souligne notamment que ces commentaires, « Contribuer à faire le point sur les actions passées et à exposer les éléments d’un programme, pourrait avoir un impact sur le vote » à partir du 9 juin. L’autorité indépendante observe également que ce discours, d’une durée de près de deux heures, a été prononcé « alors que la campagne électorale bat son plein ». Les différentes antennes qui ont diffusé le discours devront donc en tenir compte, en équilibrant les temps de parole des autres listes engagées dans ce scrutin.

Le parti dirigé par Eric Ciotti avait écrit au régulateur le jour même du discours, afin que l’intégralité de ce discours, qu’il a décrit «opération de propagande électorale»ou compté « lister le temps de parole » du camp présidentiel – Renaissance, MoDem, Horizons et UDI –, mené par Valérie Hayer. Depuis le 15 avril, et comme avant chaque élection, les chaînes de télévision et de radio sont tenues de respecter un principe d’équité dans le traitement des forces politiques, avant le scrutin du 9 juin.

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« Un sujet d’inéquité entre les candidatures »

Sur Public Sénat le 26 avril, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a également annoncé son intention de solliciter l’Arcom : « Il est curieux que le chef de l’Etat, à ce moment de la séquence, parle, mobilise les chaînes de télévision, fasse comme s’il était tête de liste, mais sans (que son temps de parole soit) compté ». Il a ensuite mentionné « un sujet d’inéquité entre les candidatures ». Les chaînes de télévision elles-mêmes se sont remises en question et certaines ont mis en cause le régulateur, comme BFM-TV.

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Au lendemain de son allocution, Emmanuel Macron est revenu sur le sujet après les critiques de l’opposition. « C’était un mot du président de la République hier. Après, les règles sont définies par d’autres et c’est très bien et indépendant”il avait estimé.

Le parti dirigé par Eric Ciotti avait également contacté la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP) afin qu’elle prenne en compte les frais de cette prise de parole. dans le compte de campagne » de la liste conduite par Valérie Hayer. M. Ciotti a précisé que sa demande concerne le « les coûts directs et indirects ainsi que les divers avantages en nature reçus ».

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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