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la France va stocker du CO2 sur son territoire

CO2 : il vaut mieux le stocker en France qu’ailleurs

La France envisage de tester le stockage du CO2 dans d’anciens gisements pétroliers dès début 2025. Cette démarche, portée par le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, s’inscrit dans une stratégie plus large visant àréduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie au cours de la prochaine décennie. Ce projet, annoncé le 25 avril 2024, pourrait couvrir les besoins de l’industrie pour les 50 prochaines années, avec un potentiel de stockage estimé à 800 millions de tonnes de CO2.

Stocker le CO2 en France plutôt que de le transporter vers la mer du Nord, comme plusieurs projets menés par la Norvège et le Danemark, pourrait réduire fortement les coûts de transport et de stockage. La France a un potentiel de stockage de CO2 important grâce à ses gisements, principalement situés dans les bassins parisien et aquitain. Certains de ces gisements sont encore actifs et pourront être exploités jusqu’en 2040. Actuellement, le pays produit 1% du pétrole qu’il consomme. Cette initiative pourrait non seulement favoriser l’indépendance énergétique, mais également améliorer la compétitivité des industries françaises en réduisant significativement les dépenses liées à la gestion du CO2.

Délivrance accélérée de permis pour convertir des puits ?

Le processus de captage et de stockage du CO2 est complexe, notamment la nécessité de garantir l’étanchéité des puits pour éviter les fuites. Les entreprises doivent identifier des sites potentiels de stockage de CO2 avant le 26 juillet 2024. A la suite de cela, une période d’appel à projets s’étendra jusqu’en décembre 2024. Le ministère prévoit par la suite de dedébuter les tests de stockage de carbone sur quatre ou cinq sites en France début 2025. Durant ces phases de tests, ces projets bénéficieront d’un budget prévisionnel de 20 à 30 millions d’euros alloué par le programme France 2030. De plus, une surveillance rigoureuse sera essentielle pour garantir la sécurité à long terme de ces stockages.

Le gouvernement français envisage d’accélérer la procédure de délivrance des permis nécessaires à la conversion des puits d’hydrocarbures en puits de stockage de carbone et espère réduire de moitié le temps total de traitement. Actuellement, l’obtention de ce type de permis se déroule en plusieurs étapes et peut prendre jusqu’à six ans : d’abord 18 à 24 mois pour l’obtention du permis principal, puis 12 à 18 mois pour les autorisations environnementales, et enfin jusqu’à deux ans pour l’autorisation définitive de la concession. Au total, les industriels estiment qu’ils auront besoin de capter environ 8 millions de tonnes de CO2 en 2030, et ce besoin devrait doubler pour atteindre 16 millions de tonnes d’ici 2040.


Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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