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Nouvelles

la colère monte après l’autorisation de la publicité pour le livre à la télévision

L’expansion de la publicité au secteur du livre à la télévision suscite une levée de bouclier quasi unanime parmi les éditeurs. Le décret qui autorise cette expérimentation depuis le 6 avril, pour une durée de vingt-quatre mois, inquiet au point que le Syndicat national de l’édition (SNE), qui regroupe 720 adhérents, a officiellement demandé son « abrogation » Mercredi 17 avril.

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Le syndicat regrette que cette mesure ne reflète en rien « une consultation avec des professionnels du livre ». Lors des réunions au ministère de la Culture, tous les représentants de l’édition ne pouvaient être plus clairement opposés à cette hypothèse. D’où leur surprise et leur consternation d’avoir été mis devant le fait accompli.

Le SNE craint un affaiblissement du secteur ainsi qu’un appauvrissement de la création littéraire. Et surtout, un renforcement du « plus vendu » du marché, c’est-à-dire une très forte concentration des ventes sur une poignée de titres parmi les plus populaires. Pour le SNE, cette mesure « est de nature à déséquilibrer un secteur précieux par sa grande diversité ». Le SNE déplore que cette phase expérimentale ne « ne fait l’objet d’aucun contrôle » et pas « s’accompagne de tout engagement en faveur d’une promotion accrue du livre et de la lecture à la télévision ».

Ironie du sort

Déjà, Antoine Gallimard, PDG du groupe Madrigall (Gallimard, Flammarion…) avait sonné la charge samedi 13 avril sur France Inter.  » Vous mettez trois ou quatre livres devant, tandis que 40 derrière n’auront droit à aucune information ! Ce n’est pas juste « , il a dit. Suivant ses traces, Denis Olivennes, président d’Editis (Plon, Bouquins, 10/18…) a fait savoir sur la même radio qu’il craignait que la publicité télévisée ne « accélérer la concentration du marché sur ses plus gros vendeurs au détriment de la diversité, car seuls les best-sellers peuvent supporter les frais de publicité à la télévision ».

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Ironiquement, en se positionnant ouvertement contre les avis du patron de sa maison mère Editis, les éditions XO restent les seules, pour l’instant, à avoir bénéficié de cette nouvelle réglementation. Une semaine après la publication du décret, ils ont diffusé sur BFM-TV des spots publicitaires destinés à promouvoir un thriller de Bernard Minier, Les Effacés.

Cette première n’a rien d’étonnant puisque le fondateur de cette maison, Bernard Fixot, s’est imposé de longue date comme l’inventeur de la publicité du livre à la radio – c’est grâce à cette méthode qu’il a porté les ventes des ouvrages de Guillaume Musso au sommet. Il est également l’un des seuls dans le monde de l’édition à avoir toujours milité pour l’expansion du livre dans la publicité télévisée.

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Cammile Bussière

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