La France sous surveillance des marchés financiers
En raison de l’incertitude politique et budgétaire, les investisseurs exigent d’être payés un peu mieux pour détenir des obligations d’État françaises (OAT) que pour des obligations espagnoles ou portugaises.
La tension monte sur la dette française. En raison de l’incertitude politique et de l’escalade des déficits publics, les investisseurs sur les marchés exigent d’être payés un peu mieux pour détenir des obligations d’État françaises (OAT). Désormais, et c’est une première symbolique, depuis dix-huit ans, le pays se finance à peu près au même prix que l’Espagne. Jeudi, le taux français à 10 ans a dépassé le taux espagnol. Dans ce même mouvement, depuis début juin, le rendement de la dette souveraine française est supérieur à celui de son équivalent portugais. Vendredi, l’OAT à 10 ans et l’emprunt d’Etat espagnol s’échangeaient à 2,91%, et la dette souveraine portugaise à 2,70%.
Ces deux pays sont cependant moins bien notés que la France par les grandes agences de notation comme Moody’s ou S&P Global Ratings. Et ils appartiennent à la catégorie des soi-disant pays « périphériques »contrairement à la France et surtout à l’Allemagne (« core country »)…