La France s’offre une place en finale du tournoi olympique après une victoire en prolongation contre l’Egypte
Menés jusqu’à la 83e minute, les joueurs de Thierry Henry ont poussé pour revenir et ont été libérés (3-1 a.p.) par Jean-Philippe Mateta, auteur de deux des trois buts français lundi.
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Ils ont assumé leur ambition d’or dès le début, et ils ont eu raison. Les Bleus se battront pour la plus belle des médailles même si, comme dans toute quête du Graal, il serait trop facile d’y parvenir sans souffrir. Vainqueurs dans la douleur de l’Egypte (3-1 a.p.), en demi-finales du tournoi olympique de football, Alexandre Lacazette et ses coéquipiers sont passés par toutes les émotions, lundi 5 août.
VQuasiment éliminés jusqu’à la 83e minute, ils ont profité de l’agacement provoqué par l’ouverture du score égyptienne en contre-attaque, inscrite par Mahmoud Saber Abdelmohsen (62e). Après avoir exercé la pression sur le but égyptien pendant de longues minutes, ils ont été récompensés de leurs efforts par l’égalisation de Jean-Philippe Mateta. L’attaquant de Crystal Palace a été trouvé en position idéale dans la surface par l’inévitable Michael Olise, auteur de sa quatrième passe décisive du tournoi au terme d’une récupération magistrale du ballon.
Il faut reconnaître le grand mérite des protégés de Thierry Henry de ne jamais se décourager. L’efficacité ne leur venant pas, ils ont fini par la provoquer après avoir touché les poteaux à trois reprises, dont deux pour le seul Loïc Badé (40e, 75e). Le bras de fer, qui n’a penché d’aucun côté durant les 45 premières minutes, n’a plus jamais basculé du côté égyptien après l’ouverture du score. Il fallait faire preuve de patience.
Une longue intervention de la VAR dans les dernières minutes du temps additionnel pour un éventuel penalty pour une main égyptienne a fait espérer un dénouement heureux avant la prolongation. Mais les deux équipes sont restées à égalité 1-1. Quoi qu’il en soit, les Blues ont senti qu’ils allaient finir par prendre le dessus sur leur adversaire, qui n’a plus rien proposé après avoir marqué.
Quand on voit toutes les médailles qui tombent, on n’a pas envie d’être l’équipe qui n’en ramène aucune. La médaille, elle, c’est assuré. On verra la couleur plus tard. Je vis un rêve et je n’ai pas envie de me réveiller. Surtout quand on voit d’où on est parti.
Thierry Henry, entraîneurà franceinfo : sport
Après seulement deux minutes de prolongation, les Egyptiens étaient expulsés pour un tacle tardif d’Omar Fayed sur le remplaçant Désiré Doué, qui venait de dribbler trois adversaires sur l’aile. Il ne manquait plus qu’un instant de jeu pour enfin marquer le but qui allait faire la différence. Michael Olise, de nouveau aux commandes, adressait un centre plongeant à Kiliann Sildillia, dont la passe permettait à Jean-Philippe Mateta de conclure de la tête (99e).
On attendait Alexandre Lacazette, le capitaine, la star de l’OL, meilleur buteur de l’histoire du Groupama Stadium (64 buts) et c’est un autre ancien espoir lyonnais (de 2016 à 2018) qui a pris toute la vedette. Son deuxième but a donné le coup de grâce à des Egyptiens épuisés. Mais l’excentrique Désiré Doué et Michael Olise avaient encore de l’appétit. Le premier s’est arraché à la pression et est devenu involontairement le passeur décisif pour le second, qui a marqué en pivot (108e).
Thierry Henry et ses « fous », comme il aime les appeler, sont en finale du tournoi olympique. Vendredi, ils défieront l’Espagne au Parc des Princes (18h) dans un choc aux allures de revanche du dernier Euro, avec l’espoir d’imiter leurs glorieux prédécesseurs des JO de 1984 à Los Angeles.