En raison d’une dette publique et d’un déficit dépassant les normes tolérées, aggravés par les derniers dérapages budgétaires, l’Union européenne serait sur le point d’imposer un nouveau » procédure de déficit excessif » en France. Il s’agit du deuxième du genre après celui appliqué au pays entre 2009 et 2018.
La procédure est évoquée par les médias Contexte qui fait référence à la réforme à venir des règles budgétaires européennes. Selon la source, une trajectoire de réduction des dépenses et de la dette sera dictée à la France à partir de juin prochain, avec des marges de manœuvre révisées.
« La procédure de déficit excessif (PDE) est une action lancée par la Commission européenne à l’encontre d’un État membre de l’Union lorsqu’il dépasse le plafond de déficit budgétaire imposé par la législation relative au Pacte de stabilité et de croissance de l’UE.explique la Commission européenne.
La procédure comprend « plusieurs étapes pouvant aller jusqu’à l’adoption de sanctions en vue d’inciter l’État membre concerné à maîtriser son déficit budgétaire, comme l’exige le bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire »ajoute la commission.
En fait, le protocole PDE, inscrit dans la législation européenne adoptée en 1997 lors du traité de Maastricht par les pays membres, dont la France, dicte un « bonne gestion » finances publiques suivant deux critères essentiels, à savoir le plafonnement du déficit budgétaire à 3% du produit intérieur brut (PIB), et de la dette publique à 60% du PIB.
Cependant, la France fonctionne depuis quelques temps avec des taux bien plus élevés (déficit public à 5,5% du PIB et dette publique à 110,6% du PIB). Mais grâce à une suspension du Pacte de stabilité et de croissance, décidée par l’Union européenne depuis le début de la pandémie de covid, les pays qui ne répondaient pas aux critères précités n’étaient pas soumis à la mesure du PDE. Ce n’est plus le cas à partir de cette année 2024 avec la réactivation du pacte.
La France devra négocier davantage avec la Commission européenne sur son déficit
Remis sur la table, le pacte devrait même connaître une nouvelle version, conservant toute sa rigueur, que Bruxelles s’apprête à voter dans le cadre d’une réforme globale relative aux textes régissant les règles budgétaires de l’UE, mardi 23 avril prochain. L’Etat (ndlr) a 99,99% de chances de se voir imposer, au lendemain des élections européennes, une procédure de déficit excessif « , mentionné Le Parisien.
« Une dizaine d’autres Etats pourraient être concernés » par mesure, révèle en outre Contexte. Il s’agirait notamment de la Roumanie, de la Belgique et de la Slovaquie. Mais si l’on exclut d’ores et déjà d’éventuelles sanctions financières de la Commission européenne, les pays fautifs, dont la France, devront désormais se soumettre, de manière officielle, à de nouvelles règles de négociation avec la Commission. .
Toutefois, les pays qui ont investi dans la transition écologique bénéficieront d’une certaine flexibilité. Dans ce cas, « les efforts budgétaires demandés pourraient être étalés sur sept ans »note Le Parisien. « L’ancien pacte ne permettrait que de les lisser sur quatre ans »rappelle la même source.