Pour sa première rencontre internationale, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rallié sur la question migratoire à l’approche du gouvernement d’extrême droite italien de Giorgia Meloni, tournant la page d’une relation mise à mal par ce dossier sous la précédente législature française. .
Vendredi 4 octobre, à l’occasion du sommet des ministres de l’Intérieur du G7, présidé par l’Italie, qui s’est tenu en Campanie, il a notamment annoncé avec son homologue Matteo Piantedosi, la signature d’une déclaration d’intention sur la création d’un accord franco-italien. unité de recherche opérationnelle. Dédié à l’échange d’informations sur le « trafic de migrants »cette nouvelle entité devrait s’installer à Vintimille. Près de la frontière française, la ville italienne et ses environs sont un lieu de passage pour les migrants, de refoulements et de tensions depuis que Paris y a rétabli les contrôles en 2015.
Plus largement, la position de la France est proche de la méthode de M.moi Meloni, avec l’externalisation renforcée du contrôle des frontières sur la rive sud de la Méditerranée à travers des accords avec les pays de transit et de départ. M. Retailleau a également affirmé, lors de la séance plénière sur la migration, que l’Italie avait joué un rôle pionnier en la matière, auquel la France entend désormais s’associer.
Seul le résultat compte
L’approche italienne, présentée comme obéissant au principe de « donner et prendre » implique d’obtenir un renforcement de la répression de la migration irrégulière en échange d’accords économiques. À cet égard, l’accord signé entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie en juillet 2023 fait office de modèle. Ceci malgré de graves violations des droits humains contre les migrants qui ont été documentées dans le pays. Vu des capitales européennes, seul le résultat compte : les flux ont diminué de 61 % sur la route migratoire de la Méditerranée centrale au cours des six premiers mois de 2024 selon les chiffres de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières.
Vendredi, l’Italie a également invité le secrétaire d’Etat tunisien aux Affaires étrangères ainsi que les ministres de l’Intérieur algérien et libyen à la réunion consacrée à la migration. Organisé dans un luxueux salon de mariage avec piscine de la ville de Mirabella Eclano, dans la région d’Irpinia, d’où est originaire M. Piantedosi, le sommet a donné au pays hôte l’occasion de promouvoir une approche des questions migratoires qui concentre l’essentiel des efforts menés par Giorgia Meloni en matière de politique étrangère.
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