ENTRETIEN – Son nouvel essai, Parlons du français ! (Cerf), est à la fois un cri d’amour pour la France et un cri d’avertissement sur l’avenir de notre nation.
Cet article est issu du Figaro Magazine
L’écrivain d’origine algérienne, qui vient d’obtenir la nationalité française, dresse un parallèle inquiétant entre la situation actuelle de notre pays et celle de l’Algérie avant la guerre civile des années 1990. Notre langue est, selon lui, la meilleure arme pour résister à la montée de l’islamisme et enrayer notre déclin.
LE FIGARO MAGAZINE. – Votre livre débute par un dialogue imaginaire entre un vieux maître et son jeune disciple. Vous écrivez : « La France n’est plus la France des Lumières, ni celle des Trente Glorieuses…, mais celle des ennemis de la France et de son peuple. » Comment expliquez-vous ce déclin ? ?
BOUALEM SANSAL. – Je crois pleinement à ce que Nietzsche a dit dans L’Antéchrist : « Là où manque la volonté de puissance, il y a déclin. » Nietzsche fut à sa manière un anti-woke avant l’heure. Si le philosophe s’est rebellé contre la morale chrétienne, c’était bien plus contre le venin…