La France a recommandé dimanche à ses ressortissants résidant en Iran de « quitter temporairement le pays » s’ils le peuvent, considérant qu’il existe un risque de fermeture de l’espace aérien et des aéroports iraniens dans un contexte de tensions extrêmement élevées avec Israël.
« Nous appelons une nouvelle fois nos ressortissants à la plus grande prudence dans leurs déplacements, à éviter tout rassemblement et à se tenir informés de l’actualité et des éventuels messages ou instructions de l’ambassade de France en Iran dans les prochains jours », selon un avis de voyage actualisé publié dimanche.
La France, comme les Etats-Unis notamment, redoutent une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’un côté et Israël de l’autre, après la mort mercredi du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh attribuée aux Israéliens, après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef militaire du mouvement libanais Hezbollah Fouad Chokr, près de Beyrouth mardi soir.
« Contexte sécuritaire très volatile »
Plus tôt dimanche, la France a également appelé ses ressortissants français à quitter le Liban « au plus vite », à l’instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni, en raison des craintes d’un embrasement au Proche et Moyen-Orient.
« Dans un contexte sécuritaire très volatil, nous attirons à nouveau l’attention des ressortissants français, notamment de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs avec escale à destination de la France sont toujours disponibles, et nous les invitons à prendre dès à présent leurs dispositions pour quitter le Liban dans les meilleurs délais », souligne le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche de conseils aux voyageurs pour ce pays.
On estime que plus de 23 000 Français vivent au Liban, dont 21 500 ressortissants français et titulaires de droits inscrits sur les listes consulaires. Chaque été, de nombreux binationaux transitent également par le Liban. Fin juillet, ils étaient environ 10 000 Français à transiter par le Liban, selon une source diplomatique.
Cette nouvelle recommandation intervient alors que les compagnies aériennes Air France et Transavia France ont décidé samedi de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth au moins jusqu’au 6 août inclus « en raison de la situation sécuritaire ».
