Il a fallu des semaines au Conseil de sécurité pour parvenir à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza. Mais il n’a pu appeler à une cessation temporaire des hostilités que pendant le ramadan. Les diplomates sont conscients que cela ne suffit pas et la France leur propose de se remettre au travail. Nicolas de Rivière, l’ambassadeur de France auprès des Nations Unies, présentera une « texte ambitieux » et a dit que cela prendrait du temps.
Publié sur :
2 minutes
L’ambassadeur de France a présenté lundi 1er avril à ses homologues un projet de résolution visant àONU, exigeant un cessez-le-feu permanent et préparant déjà l’après-guerre. Le texte appelle à un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et exige également la libération de tous les otages encore détenus dans l’enclave.
» Le Ramadan expire dans une semaine, donc la résolution française que je vais présenter couvre trois parties : la première est l’urgence, un cessez-le-feu permanent, l’accès humanitaire, la libération des otages, la condamnation de l’attaque du Hamas est la première partie. La deuxième partie concerne la reconstruction de Gaza, l’autorité palestinienne, le lendemain à Gaza, le rôle des Nations Unies, donc elle concerne la question de Gaza après cette crise. Et la troisième dimension de cette résolution vise, de manière générale, à relancer un processus politique menant à la solution à deux États. C’est donc un texte ambitieux, et nous prendrons le temps nécessaire pour qu’il soit adopté. Je ne m’attends pas à ce qu’il soit soumis au vote dans les prochains jours », a commenté l’ambassadeur de France Nicolas de Rivière,
Ce projet sera débattu et négocié pendant plusieurs semaines certainement, compte tenu des dissensions au Conseil de sécurité de l’ONU sur le sujet. Pour être adopté, le texte doit être approuvé par au moins neuf des quinze membres du Conseil de sécurité et ne pas faire l’objet du veto d’un des quatre autres membres permanents du Conseil, à savoir les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine.
Le 26 mars 2024, quatorze membres du Conseil de sécurité ont approuvé un texte appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, en plein mois sacré du Ramadan, qui s’achèvera la semaine prochaine. Les États-Unis n’y ont pas opposé leur veto, ce qui a provoqué une véritable crise ouverte entre Israël et les États-Unis.
Lire aussiLe Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution pour un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza