La tempête Boris a ravagé l’Europe centrale, provoquant des inondations, des évacuations et des décès. La France pourrait-elle être confrontée à des événements similaires ?
Depuis ce week-end, la tempête Boris a provoqué de terribles dégâts en Europe avec de très fortes pluies et même d’importantes chutes de neige. Le bilan humain est très lourd : au moins 15 victimes sont à déplorer selon les dernières informations. Des personnes sont toujours portées disparues et des inondations catastrophiques ont été signalées, entraînant des évacuations.
En Europe, un véritable conflit de masses d’air s’est installé. A l’ouest, une baisse des températures a été perceptible, tandis qu’à l’est, elles étaient bien au-dessus des normales saisonnières. Ces différences d’air se sont rencontrées en Europe centrale, créant la dépression qui s’est alors retrouvée coincée. Elle poursuit sa route et, selon les données de l’Agence météorologique du Canada, elle est en train de se stabiliser. La chaîne météodes conditions très mauvaises sont attendues jusqu’à mardi.
La tempête a surtout touché la Roumanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et l’Autriche. Des pays qui ne sont certes pas limitrophes de la France mais qui n’en sont pas si éloignés. La France va-t-elle subir les conséquences de cette tempête ? En principe, ce ne sera pas le cas. Guillaume Séchet, météorologue, a confié à Actu.fr, que cet événement qu’il qualifie de « goutte froide » a provoqué la semaine dernière la « descente d’air froid vers la France » mais pour le spécialiste, cela n’ira pas plus loin.
Un phénomène météorologique « pas impossible » en France
La tempête ne devrait pas atteindre la France et même si elle l’avait fait, elle n’aurait pas causé autant de dégâts que dans les pays voisins. « L’humidité aurait pu provoquer des pluies à l’est, mais moins intenses qu’en Europe centrale », a-t-il assuré. La France s’apprête en effet à connaître des journées ensoleillées et une hausse des températures, soit un temps peu perturbé.
Cependant, comme le souligne Frédéric Decker, météorologue pour Météo News auUnionIl n’est « pas impossible » qu’un tel phénomène se produise un jour en France. Les courants d’air chaud méditerranéens pourraient entrer en conflit avec ceux venant du nord : « Avec les anticyclones sur la mer du Nord et la Méditerranée, dans l’absolu, cela pourrait arriver », a-t-il dit. Avec le réchauffement climatique, de tels incidents risquent de toute façon de devenir de plus en plus fréquents.
GrP1