Le 27 octobre 2024, Eurostat a publié ses chiffres sur le prix de l’électricité dans les pays membres de l’Union européenne au premier semestre 2024. Les données révèlent de fortes disparités entre les membres de l’UE, et la France est l’un des pays ayant enregistré la plus forte hausse du prix de l’électricité. prix de l’électricité.
Une hausse moyenne de 2% des prix de l’électricité dans l’Union européenne
Au premier semestre 2024, le prix moyen de l’électricité pour les ménages européens a continué d’augmenter, atteignant 28,9 € par 100 kilowattheures (kWh). Cela représente une augmentation de 2% par rapport au second semestre 2023même si les coûts bruts de l’énergie ont légèrement diminué. Cette augmentation, bien qu’apparemment modeste, cache de grandes disparités entre les pays membres, chacun étant affecté différemment par l’évolution du marché de l’énergie et les choix politiques.
La principale raison de cette augmentation ? Réduction des aides gouvernementales. Comme le souligne Eurostat dans son dernier communiqué de presse, « L’Office européen des statistiques attribue cette légère augmentation aux gouvernements, qui ont réduit les subventions, les prestations et les réductions d’impôts pour les consommateurs ». Aujourd’hui, les taxes représentent en moyenne 24,3% de la facture d’électricité dans l’UE, contre 18,5% au premier semestre 2023, précise encore Eurostat.
Pays où l’électricité est la plus chère : Allemagne, Irlande, Danemark
L’Europe présente de grandes disparités dans les prix de l’électricité, avec des différences significatives entre les pays. L’Allemagne reste le pays de l’UE où les prix de l’électricité sont les plus élevés : 39,5 € les 100 kWh pour les ménages. L’Irlande et le Danemark suivent de près, avec des tarifs respectifs de 37,4 € et 37,1 € pour 100 kWh..
En revanche, certains pays d’Europe centrale et orientale bénéficient de prix plus bas. C’est particulièrement le cas Les ménages hongrois paient en moyenne 10,9 € pour 100 kWh, tandis que la Bulgarie et Malte ont des prix respectifs de 11,9 € et 12,6 € pour la même consommation.. Des différences qui s’expliquent en partie par les politiques nationales de soutien et par les différences de coûts de production et d’infrastructures, souligne Eurostat.
France : une des plus fortes hausses de l’UE au premier semestre 2024
La France, bien qu’elle dispose d’une source de production atomique, se distingue par une hausse marquée des prix pour ses ménages. Au premier semestre 2024, le prix de l’électricité en France a augmenté de 20,7 % par rapport au semestre précédent, atteignant en moyenne 33,54 € pour 100 kWh. Cette hausse place la France au deuxième rang de l’Union européenne pour la hausse des prix, derrière l’Irlande (+36,6 %).
Cette hausse s’explique principalement par la fin progressive du bouclier tarifaire. Dans le même temps, des ajustements fiscaux ont été appliqués, notamment une augmentation des droits d’accise sur l’électricité. Des augmentations d’impôts dont l’objectif principal est de moderniser les infrastructures du réseau électrique national.
Quels impacts pour les autres pays européens ?
Les choix de politique énergétique varient d’un pays à l’autre, avec des conséquences différentes sur les prix pour les consommateurs. Au total, 16 pays de l’Union européenne ont réussi à réduire le prix de l’électricité pour leurs ménages au premier semestre 2024. Parmi eux, les Pays-Bas se distinguent avec une baisse de 29%, suivis de la Belgique (-22,9 %) et de la Lituanie (-17,9 %). %).
Inversement, 11 pays ont observé une hausse des prix, parfois importante. Outre l’Irlande et la France, le Portugal a enregistré une augmentation de 17,1 % des tarifs des ménages.
La situation en France : des perspectives à long terme peu rassurantes
Les hausses de prix ne semblent pas prêtes de s’atténuer en France. Selon RTE, le gestionnaire national du réseau électrique, un investissement massif de près de 100 milliards d’euros sera nécessaire d’ici 2040 pour moderniser le réseau électrique et intégrer davantage d’énergies renouvelables. Ces investissements visent à renforcer les infrastructures afin de répondre aux enjeux croissants de la transition énergétique.
Depuis 2019, les ménages français ont subi une hausse des prix de l’électricité de 51,5 %, dont une hausse de 38,5 % depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022.