Les magistrats recommandent d’améliorer la qualité et la sécurité de l’offre de soins périnatals. Ils appellent notamment à examiner « au cas par cas » les petites maternités, qui rencontrent des difficultés « à attirer et à retenir du personnel qualifié ».
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En matière de soins périnatals, « la situation actuelle ne répond pas aux exigences d’une sécurité ou d’une efficacité optimales dans l’organisation des soins de santé », estimé la Cour des Comptes. Dans un rapport présenté lundi 6 mai, les magistrats de la rue Cambon interrogent « l’efficacité des ressources allouées », soulignant le « mauvais résultats en matière de santé » de la France dans ce domaine.
« Alors que les moyens consacrés à la politique périnatale sont toujours plus importants (9,3 milliards d’euros en 2021, en hausse de 9% par rapport à 2016) et que la natalité baisse (-5,6% sur la même période)« , LE rapport de pourboire « des risques périnatals importants », parfois plus fréquentes (obésité, grossesses tardives, etc.), et « de fortes inégalités sociales et territoriales » touchant particulièrement les mères nées à l’étranger et outre-mer, ainsi qu’un « système de surveillance épidémiologique incomplet ».
Donc, « les principaux indicateurs de santé périnatale – (…) mortalité néonatale et mortalité maternelle – mettent en évidence une performance très médiocre de la France par rapport aux autres pays européens », alerte la Cour des comptes.
Pour des maternités « plus grandes et plus sûres »
Le rapport appelle notamment à réglementer l’organisation et les conditions techniques de fonctionnement des maternités « inchangé depuis vingt-cinq ans », ne pas apparaître « adapté ni à l’évolution des soins ni à la restructuration de l’offre de soins ». La Cour constate qu’une vingtaine de maternités s’écartent encore du seuil minimum de 300 accouchements annuels et recommande d’examiner « cas par cas » dans les petites maternités. « L« Les difficultés croissantes des maternités assurant moins de 1 000 accouchements par an à attirer et retenir du personnel qualifié nécessitent une analyse au cas par cas des conditions d’exercice de leurs missions. »estiment les magistrats.
« Dans l’arbitrage entre accessibilité et sécurité, nous préconisons d’aller vers la sécurité », a résumé le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse, affirmant que« Un consensus médical et scientifique se dessine en faveur de structures plus grandes et plus sûres. »