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La France métropolitaine menacée par une épidémie de dengue

La France métropolitaine menacée par une épidémie de dengue

Le nombre de cas autochtones de dengue en France explose. Depuis le 1euh En mai, début de l’activité du moustique tigre, 78 personnes ont contracté la maladie tropicale, sans avoir voyagé dans un pays où la maladie est endémique, selon un bulletin de Santé publique France publié mercredi 16 octobre. Elles ont été simplement contaminées par la piqûre d’un moustique local. moustique, qui avait préalablement choisi de se nourrir de sang sur une personne ramenant la maladie d’un voyage aux Antilles françaises ou à l’étranger. La maladie peut provoquer une forte fièvre, souvent accompagnée de maux de tête, de nausées et de vomissements, pendant deux à trois semaines. Ce n’est mortel que dans de rares cas. Mais une deuxième infection augmente le risque de dengue grave.

S’il ne s’agit pas encore d’une épidémie, c’est un record, puisque le plus grand nombre de cas autochtones (66) avait jusqu’alors été observé en 2023 sur toute la saison des moustiques, du 1euh Mai au 30 novembre. « Il est encore possible d’atteindre une centaine de cas cette année »estime Frédéric Simard, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Montpellier. « De larges foyers de contamination peuvent encore survenir en fin de saison, même si nous sommes dans la phase décroissante des contaminations »prévient l’entomologiste médical.

Mais est-on si loin de l’épidémie de dengue en France métropolitaine ? Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publié en septembre, la probabilité qu’une épidémie survienne en France métropolitaine dans les cinq prochaines années est estimée entre 6 et 7 sur une échelle de 0 à 7. 9. Plus que la dengue, cette estimation concerne tous les arbovirus, c’est-à-dire les maladies provoquées par un virus transmis par les arthropodes, ici le moustique tigre, Aedes albopictus de son nom scientifique. Les experts envisagent donc à la fois une épidémie de Zika et de chikungunya, dont un cas autochtone a été identifié pour la première fois en France métropolitaine mi-juillet.

Éclosions localisées

Reste la question de l’échelle. Actuellement, la situation se limite encore à des foyers localisés, c’est-à-dire « plusieurs épisodes de transmission autochtone, simultanés ou non, et sans lien épidémiologique »selon la typologie de l’Anses. Depuis le 1euh En mai, dix foyers allant de un à vingt-cinq malades ont été enregistrés, principalement en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, mais aussi trois en Occitanie et un à Montélimar (Drôme), en Auvergne-Rhône-Alpes. Le foyer le plus important a été recensé à La Crau (Var), avec vingt-cinq personnes tombées malades dans le département en un mois au cœur de l’été.

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