La presse européenne s’amuse de la présence de la France en quarts de finale de l’Euro malgré son incapacité à marquer dans le jeu, comme ce fut encore le cas lundi contre la Belgique (1-0) en 8es de finale de l’Euro.
La France est en quarts de finale de l’Euro et cela surprend presque tout le monde. Pratiquement imprenables en défense, les Bleus ont une nouvelle fois affiché leur incapacité à marquer dans le jeu malgré une vingtaine de tirs (contre cinq belges), lundi lors de leur victoire contre la Belgique en huitième de finale (1-0). La délivrance est venue d’un tir de Randal Kolo Muani dévié par la cuisse de Jan Vertonghen (85e) en toute fin de match. Une réussite qui agace autant qu’elle semble passionner la presse européenne.
« Sale coup »
« Deux buts contre son camp, un penalty, aucun but en jeu : la France gagne encore moche », résume le Times, un quotidien anglais. D’autres médias britanniques ont tiré le même constat, comme Sky Sports, qui a vu les Bleus « en difficulté », ou le Telegraph, pour qui « l’attaque ratée doit remercier la défense ». Le tabloïd The Sun opte pour un « french fried » plus poétique pour annoncer la nouvelle défaite belge face aux Bleus, en référence aux fameuses « french fries », ces frites finement coupées consommées au Royaume-Uni.
En Italie, la Gazzetto dello Sport a également relevé la réussite des hommes de Didier Deschamps : « La France, zéro but en jeu, deux buts contre son camp et un penalty suffisent pour les quarts de finale », assène le journal italien. En Allemagne, SportBild s’amuse du but de Kolo Muani, ancien joueur de Francfort, et de la victoire des Bleus sur ce « sale coup ». Cela permet aux coéquipiers de Kylian Mbappé d’atteindre les quarts de finale de la compétition face au Portugal, vendredi (21 heures). Et c’est tout ce qui compte pour Didier Deschamps. « Toujours fatigué, toujours là », titre L’Equipe.
« Le seul regret, c’est le nombre de tirs qu’on a eu », a analysé le coach après le match. « A force de vouloir mettre trop de puissance, ça passe à côté du cadre. Mais une immense fierté pour ce qu’on a fait, d’être encore en quart de finale. Et puis j’ai Jules Koundé que tu entraînes pour moi depuis deux ans qui est l’homme du match. Kolo, on ne parle pas de lui, c’est un buteur, donc tout va bien. »