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Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé mercredi ses « inquiétudes » concernant la décision de Meta de suspendre les opérations américaines de vérification des faits pour ses plateformes Facebook et Instagram, affirmant qu’il serait « vigilant » sur le respect par le groupe des lois européennes.
« La liberté d’expression, droit fondamental protégé en France et en Europe, ne peut être confondue avec le droit de diffuser des contenus viraux atteignant des millions d’utilisateurs sans filtre ni modération », a déclaré un porte-parole du ministère dans un communiqué.
« La France restera vigilante pour garantir que Meta et les autres plateformes respectent leurs obligations au titre des lois européennes, notamment de la loi sur les services numériques », a déclaré le porte-parole.
Il a déclaré que le DSA, une loi radicale entrée en vigueur en mars 2024, fait « partie intégrante du bon fonctionnement démocratique de l’UE et vise à protéger les citoyens contre l’ingérence étrangère et la manipulation de l’information ».
Meta a brusquement réduit mardi la modération de son contenu aux États-Unis, mettant notamment fin à son programme de vérification des faits sur Facebook et Instagram, dans une démarche conforme aux priorités du nouveau président Donald Trump.
Un ministre français a déclaré plus tôt mercredi que Meta étudiait également comment l’arrêt de la vérification des faits sur ses plateformes serait conforme au droit européen.
Clara Chappaz, ministre déléguée au numérique, a expliqué à l’AFP que l’étude visait à « comprendre quel sera l’impact sur les utilisateurs et à garantir que la modération reste à un niveau élevé ».
L’AFP travaille actuellement en 26 langues avec le programme de vérification des faits de Facebook, dans lequel Facebook paie pour utiliser les vérifications des faits d’environ 80 organisations dans le monde sur la plateforme ainsi que sur WhatsApp et Instagram.
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