La France et l’Allemagne en guerre contre l’Europe !
Comme vous le savez probablement, les constructeurs pourraient risquer jusqu’à 15 milliards d’amendes en 2025. Si la France et l’Allemagne veulent repousser les sanctions, l’Europe ne semble pas vouloir faire de concessions.
Début septembre 2024, Luca de Meo annonçait que certains constructeurs automobiles risquaient de payer de lourdes amendes en 2025. Le montant de ces dernières serait astronomique, soit presque 15 milliards d’euros.
En cause, le non-respect des quotas d’émissions
Cette amende sera destinée aux constructeurs qui n’auront pas respecté leurs Seuil d’émissions de CO2 imposé par l’Union européenne. Cette réglementation est appelée CAFE (Corporate Average Fuel Economy).
Car oui, chaque année, les constructeurs présents sur le vieux continent doivent respecter un certain seuil. Ce dernier est différent selon le fabricant. A la fin de chaque année, un bilan d’émissions est réalisé pour chaque constructeur. Ces derniers sont ensuite comparés à l’objectif qui leur a été assigné en amont. Or, si les constructeurs dépassent ce fameux seuil, ils héritent d’une amende. Et comme vous pouvez le constater, cette dernière est assez salée. Le montant de l’amende est calculé comme suit : 95 € pour chaque gramme de CO2 dépassé multiplié par le nombre de véhicules vendus. Si certains ont réalisé d’importants investissements pour atteindre ces seuils, d’autres, en revanche, loin du but. Beaucoup d’entre eux risquent de payer une lourde pénalité l’année prochaine. C’est pourquoi, au sein de l’Union européenne, certains pays souhaitent annuler ces amendes.
La France et l’Allemagne veulent repousser les sanctions !
Afin de protéger leurs fabricants locaux qui risquent gros avec ces amendes, le La France et l’Allemagne demandent un report des sanctions sur les quotas de CO2 à respecter.
La France a été la première à faire entendre sa voix à travers son Ministre de l’Économie, Antoine Armand qui a dit : «Si nous devons imposer des amendes gigantesques aux constructeurs parce qu’ils n’ont pas agi assez vite, la première conséquence sera d’affaiblir les investissements et surtout de renforcer nos concurrents asiatiques.. Les constructeurs fermement engagés dans l’électrification des véhicules ne devraient pas avoir à payer d’amendes en 2025. »
Récemment, c’est l’Allemagne qui a rejoint la bataille aux côtés de la France. En effet, Bernhard Kluttig, désigné secrétaire d’État à l’Économiedéclaré être «ouvert pour examen» sanctions en ajoutant «nNous voulons maintenir nos objectifs de décarbonation, mais nous avons également besoin de solutions pour notre industrie automobile.«
Pour autant, l’Europe ne semble pas vouloir reculer sur le sujet. En effet, un porte-parole de la Commission européenne déclare : «Parler d’un changement de position sur ce sujet est vraiment prématuré. Des mesures ont été mises en place depuis 2019 pour permettre à l’industrie d’effectuer la transition. Nous verrons fin 2025 combien de voitures ont été vendues et quelles sont les émissions.
Nous allons maintenant voir comment tout cela va évoluer dans les semaines à venir pour savoir si les constructeurs à risque seront ou non exempté de sanction !