CHRONIQUE – Le sociologue Vincent Tiberj consacre 300 pages à essayer de réfuter le glissement à droite de notre pays. Selon lui, les Français sont secrètement de gauche mais influencés par des discours politiques et médiatiques qui imposent certains thèmes dans le débat. Pas très convaincant.
« La France est de droite, probablement comme elle ne l’a jamais été auparavant « , Nicolas Sarkozy le disait dans nos colonnes à la fin de l’été. N’en déplaise aux amis du Nouveau Front populaire qui ont cru au grand soir du 7 juillet, l’opinion du Français moyen semble plus proche de celle de Michel Barnier que de celle de Lucie Castets. De sondages en enquêtes d’opinion, le retour de l’autorité, le besoin de sécurité, l’inquiétude face à une immigration incontrôlée sont des préoccupations constantes des Français.
Face à cette réalité difficilement digérable, la gauche académique oscille entre deux stratégies : gonfler l’hydre fasciste jusqu’à y inclure le « printemps républicain » et la gauche laïque afin de se mettre en position de citadelle assiégée devenue minoritaire (syndrome de Bellanger). Ou au contraire minimiser ce glissement à droite en disant qu’il ne s’agit que d’une bulle médiatique sans véritables fondements dans la société. C’est l’option qui s’impose…