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La France entre en scène contre l’Autriche, Mbappé « contre les extrêmes »

La France lance son Euro-2024 contre l’Autriche avec le statut de favori auquel elle est habituée tout en se méfiant d’une équipe « sous-évalué »qualifié au pressing, lundi (21h) à Düsseldorf.

Au-delà de la question sportive, Kylian Mbappé a également pris position sur les élections législatives anticipées (30 juin-7 juillet), « un moment crucial dans l’histoire de notre pays ».

Le capitaine a appelé « Les jeunes vont voter » parce que « Les extrêmes sont aux portes du pouvoir, nous avons la possibilité de choisir l’avenir de notre pays ».

Il a défendu son coéquipier Marcus Thuram qui « je ne suis pas allé trop loin » expliquant samedi qu’il fallait « battez-vous pour que le RN ne passe pas ».

« J’espère qu’on sera encore fiers de porter ce maillot le 7 juillet »a ajouté Mbappé.

Pour aller aussi loin, il faudra bien débuter contre l’Autriche lundi. Mais les Bleus ont systématiquement remporté leur premier match de tournoi majeur depuis douze ans que Didier Deschamps est entraîneur.

Finalistes de trois des quatre dernières grandes compétitions (Coupes du monde 2018 et 2022, Euro-2016), ils font figure de favoris, à égalité avec l’Allemagne à domicile ou l’Angleterre.

Mais leur armure a été écorchée par leurs derniers résultats amicaux, deux défaites contre l’Allemagne en septembre 2023 (2-1) et en mars dernier (2-0) ou un nul poussif contre le Canada (0-0), le 9 juin.

« C’est une injection de rappel. Là, nous sommes prêts »assure Benjamin Pavard.

« Le statut de favori entre par une oreille et ressort par l’autre »balaie Ousmane Dembélé. « La vérité est sur le terrain. Tu peux tomber sur une équipe autrichienne qui te rend la vie difficile et tu perds le match”.

« Ajustements mineurs »

« Ce statut ne doit pas nous tourmenter, il doit nous donner confiance »ajoute Olivier Giroud.

Le dernier match amical « Nous n’avons pas réussi, clairement, il ne faut pas se contenter de ce type de match, mais nous en sommes conscients. Le plus important c’est de corriger ces petites choses dès le premier match, des ajustements minimes, mineurs, ce n’est pas inquiétant du tout. »» ajoute le meilleur buteur de la sélection (57 buts).

Euro-2024 : la France entre en scène face à l'Autriche, Mbappé

Il n’est pas’« ne t’inquiète pas du tout » ni pour Kylian Mbappé. Le principal atout des Bleus, celui autour duquel l’équipe est conçue, a sauté au total quatre entraînements collectifs lors de la préparation.

Depuis le dévoilement de sa liste de 25 joueurs, Didier Deschamps assure avoir en tête son onze de départ pour l’Autriche, mais il devra évidemment s’adapter à la forme de chacun.

Le sélectionneur ne devrait pas aligner Aurélien Tchouameni, qui a repris l’entraînement mais semble trop juste pour débuter.

Si Adrien Rabiot, qui n’a plus joué depuis le 20 mai, n’est pas suffisamment récupéré, Youssouf Fofana pourrait débuter en reprise aux côtés de N’Golo Kanté.

« Sortez de cette pince »

Dans la charnière centrale, la place aux côtés de Dayot Upamecano se joue entre William Saliba et Ibrahima Konaté.

Sur la côte, « DD » pourrait poursuivre le système asymétrique travaillé lors des deux matches de juin, contre le Luxembourg (3-0) et le Canada : avec trois défenseurs en phase de possession, pour profiter du talent de contre-attaquant de Théo Hernandez sur la gauche.

Lorsqu’il perd le ballon, le joueur de l’AC Milan doit réintégrer la ligne de quatre, aidé en couverture par ses coéquipiers de sa zone, Marcus Thuram, Rabiot ou Fofana, et Upamecano.

« Nous avons préparé plus de tactiques, pas seulement celle-là »nuance Théo Hernandez, tout en reconnaissant : « On sait que j’aime attaquer, j’aime la phase offensive… »

Euro-2024 : la France entre en scène face à l'Autriche, Mbappé

Pavard «Je pense que c’est une très bonne tactique. Nous l’avons bien maîtrisé, nous pouvons faire un peu mieux”.

Deschamps souhaite être « moins prévisible » pour l’Autriche, une équipe « sous-évalué »il répète depuis longtemps, et dont il faut craindre le fameux « gegenpressing »un contre-pressing intense dont l’entraîneur autrichien Ralf Rangnick est fan.

« Il va falloir sortir de ce piège »prévient Thuram, qui veut bloquer le RN.

Sur le terrain, c’est l’Autriche qu’il faut arrêter. Ils n’ont pas perdu depuis sept matches, ont gagné 6-1 en Turquie et ont battu l’Allemagne 2-0.

La France l’affronte pour la troisième fois dans un tournoi majeur, après un huitième de finale de Coupe du monde 1934 perdu en prolongation (3-2 a.p.) contre l’Espagne. « L’équipe miracle » du légendaire Matthias Sindelar, et une victoire au Mondial 1982 de la bande Platini (1-0).

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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