La France dispose d’une manne colossale de 1,91 milliard d’euros par an dont elle utilise à peine 30 %.
Un recyclage plus pragmatique en France pourrait rapporter 152 000 tonnes de métaux par an.
La France dispose d’un potentiel considérable pour améliorer le recyclage de ses « mines urbaines »notamment les déchets métalliques comme le cuivre, indispensables à la transition énergétique. Un récent rapport souligne l’opportunité économique et écologique que représente l’optimisation de ce recyclage.
Lire aussi :
Une ressource urbaine riche mais sous-utilisée
Chaque année, la France produit environ 218 000 tonnes de déchets de cuivre, issus principalement de la démolition de bâtiments, de réseaux électriques vétustes et d’accidents de voitures. Cependant, seules 66 000 tonnes de ce total sont recyclées localement. Le reste est principalement exporté pour être transformé en Belgique, en Allemagne ou en Italie, pays qui sont de grands importateurs nets de ferraille.
La France retrouve sa place historique sur le toit de l’Europe avec une hausse spectaculaire et des exportations record d’électricité
Des exportations qui pèsent sur la balance commerciale
Avec six millions de tonnes de ferrailles exportées en 2021, La France est le premier exportateur net de ferraille en Europe. Cette situation pose un problème majeur de balance commerciale, car la valeur ajoutée de ces matériaux pourrait être captée localement si des installations adéquates existaient en France.
Le rôle crucial du cuivre dans la transition énergétique
Le cuivre est au cœur de la transition énergétique, principalement utilisé dans la fabrication de câbles électriques indispensables à l’électrification des usages visant à remplacer les énergies fossiles. Doubler le recyclage du cuivre en France pourrait réduire le déficit commercial du pays de 3 %, tout en améliorant la décarbonation du secteur des déchets, qui stagne actuellement.
Une manne potentielle totale de 1,91 milliard d’euros en cuivre
Pour calculer le revenu potentiel de 218 000 tonnes de cuivre en euros, nous utiliserons le prix actuel du cuivre indiqué dans les résultats de recherche.
En novembre 2024, le prix du cuivre est de 9 426 dollars la tonne, soit en euros 8 766,18 euros la tonne.
Pour 218 000 tonnes :
218 000 x 8 766,18 = 1 911 027 240 euros
Ainsi, 218 000 tonnes de cuivre pourraient rapporter environ 1 911 027 240 euros, soit près de 1,91 milliard d’euros, aux prix actuels du marché. La France n’en exploite que 30%, soit 573 millions, soit un manque à gagner de 1,33 milliard d’euros.
Potentiel industriel à développer
Actuellement, la France ne compte qu’une seule usine de recyclage de cuivre à Lens, exploitée par Nexans en partenariat avec Suez. Nexans prévoit une extension de ce site pour augmenter sa capacité de recyclage à 80 000 tonnes par an d’ici 2026. Cette expansion est un pas dans la bonne direction, mais insuffisante pour répondre à tous les besoins du pays.
Vers une réglementation renforcée
Pour encourager le développement de filières de recyclage industriel plus robustes, des ajustements réglementaires sont nécessaires. Il faudrait imposer des taux d’incorporation pour les matières recyclées, comme cela se fait déjà pour le plastique, et limiter l’exportation des déchets métalliques pour favoriser leur transformation sur le territoire national.
Le nouveau joyau de haute technologie livré à la Marine nationale prouve au monde entier que la France n’a rien perdu de son aura sur les mers
L’exploitation accrue des mines de métaux urbaines en France représente une opportunité importante pour l’économie et l’environnement. En augmentant la capacité locale de recyclage du cuivre et d’autres métaux précieux, la France pourrait non seulement réduire son déficit commercial mais également progresser vers ses objectifs de transition énergétique et de développement durable.
Source : knowledgedesenergies.org
Vues des publications : 20
En tant que jeune média indépendant, secret-defense.org a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google Actualités. MERCI !
Suivez-nous sur Google Actualités