La France déploie un navire militaire au large du Liban
Soyez prêt au cas où. Suivant de près l’évolution du conflit au Moyen-Orient, la France se prépare déjà à une nouvelle escalade. Lundi, un navire militaire a quitté le port de Toulon pour rejoindre le Liban. Ce porte-hélicoptères amphibie sera positionné d’ici la fin de la semaine au large des côtes du pays « par précaution » au cas où des ressortissants français devraient être évacués, a-t-on appris auprès de l’état-major des armées.
Elle est équipée d’hélicoptères et d’un « groupe tactique embarqué » mobilisable en cas d’évacuation de ressortissants français, si celle-ci venait à être décidée. « Nous renforçons nos moyens pour faire face à une dégradation de la situation », a indiqué un officier supérieur de l’état-major de l’armée, précisant que, à ce stade, « il n’est pas question d’évacuer des nationaux ».
Environ 23 000 ressortissants établis au Liban
La France dispose de trois porte-hélicoptères amphibies, le MistralLE Dixmude et le Tonnerre. Ces navires de 21 500 tonnes et 199 mètres de long, sorte de « port flottant », sont équipés d’un hôpital, de barges, et peuvent accueillir plusieurs centaines de personnes dans leur hangar. Au printemps, le Tonnerre avait été utilisé pour évacuer des ressortissants français d’Haïti.
Quelque 23 000 Français ou franco-libanais sont établis au Liban. L’ambassade de France a mis en place une cellule de réponse téléphonique active sept jours sur sept, a rappelé lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en déplacement à Beyrouth. « Nous suivons la situation d’heure en heure. A ce stade, nous n’avons pas décidé d’une évacuation », a-t-il déclaré sur LCI.
D’autres pays se préparent à une éventuelle évacuation
La France n’est pas le seul pays à anticiper une dégradation de la situation. Le Royaume-Uni a annoncé lundi le déploiement de 700 soldats à Chypre pour préparer une éventuelle évacuation de ses ressortissants du Liban. L’Allemagne a de son côté envoyé un avion militaire A321 à Beyrouth afin d’évacuer le personnel « non essentiel » de son ambassade ainsi que certains ressortissants jugés vulnérables.