La France déconseille à ses ressortissants de se rendre en Azerbaïdjan, en raison d'un « risque d'arrestation » et de « détention arbitraire »
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La France déconseille à ses ressortissants de se rendre en Azerbaïdjan, en raison d’un « risque d’arrestation » et de « détention arbitraire »

Tout ressortissant français interpellé s’expose à « une détention provisoire, ou à une interdiction de quitter le territoire, dont la durée peut s’étendre sur plusieurs mois », selon le Quai d’Orsay.

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Un drapeau de l'Azerbaïdjan, dans le corridor de Lachin, le 26 septembre 2023. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Un avertissement vivement dénoncé par Bakou. La France a conseillé, jeudi 5 septembre, à ses ressortissants de ne pas se rendre en Azerbaïdjan, « sauf pour des raisons impérieuses »en raison d’un « risque d’arrestation, de détention arbitraire et de procès inéquitable ».

« Les ressortissants français, y compris les binationaux, qu’ils soient résidents ou de passage, sont exposés au risque d’arrestation, de détention arbitraire et de procès inéquitable en Azerbaïdjan »selon un nouvel avis aux voyageurs publié par le centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères. « Ce risque peut concerner particulièrement les personnes effectuant une simple visite touristique ou un déplacement professionnel »ajoute le texte en précisant que« En cas d’arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux n’est pas garanti. »

Dans son avertissement, Paris considère que tout Français arrêté est exposé « à la détention provisoire, voire à l’interdiction de quitter le territoire, pouvant durer plusieurs mois ; à de lourdes peines, voire à des peines de prison à l’issue de procès qui peuvent ne pas respecter les droits de la défense ».

« Nous condamnons fermement l’avertissement sévère aux voyageurs »a réagi le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, dénonçant « allégations sans fondement » et appelle Paris à mettre un terme à la « campagne de diffamation »Il voit également là une intention de la part de la France de « détériorer davantage ses relations avec l’Azerbaïdjan ». « Jusqu’à présent, un seul citoyen de la République française, Martin Ryan, a été arrêté en Azerbaïdjan, soupçonné d’avoir commis un acte (espionner) interdit. » Le porte-parole a également évoqué l’arrestation d’un autre citoyen français. « pour un acte commis dans le métro de Bakou. »

L’avertissement aux voyageurs intervient dans un contexte de relations bilatérales déjà tendues. Bakou reproche à la France d’être un allié majeur de l’Arménie, qui a soutenu pendant trois décennies les séparatistes de la région contestée du Haut-Karabakh, qui a finalement été entièrement reprise par l’armée azerbaïdjanaise en septembre 2023. Paris, de son côté, a accusé Bakou de chercher à s’immiscer dans sa politique intérieure, notamment lors de la crise en Nouvelle-Calédonie, un territoire français d’outre-mer secoué par une révolte meurtrière depuis mai.

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