La France au cœur de la révolution de la propulsion spatiale ?
De plus en plus de propulseurs spatiaux français innovants apparaissent. Certaines start-up spécialisées dans ce domaine sont aujourd’hui très demandées par l’industrie spatiale car les applications se diversifient et les besoins en meilleures performances des satellites se font plus nombreux, compte tenu de l’explosion des risques de collision en orbite.
Même en orbite, un satellite a toujours besoin d’un moteur. Celui-ci peut être utilisé pour le déplacer vers sa position finale car le fuséefusée le place rarement à destination, mais aussi pour changer de position en fonction de la nature de sa mission ou en cas d’alerte de collision avec un autre objet spatial, comme le fait constamment SpaceX aujourd’hui.
Enfin, le satellite doit disposer d’une propulsion lui permettant de se désorbiter en fin de vie pour éviter tout risque de générer des débris. Avec la multiplication des satellites en orbite et la réduction de leur taille, les motoristes ont dû innover.
ION-X propose un propulseur électrospray
La propulsion électrique ou ionique est de plus en plus tendance aujourd’hui car elle a la vertu de pouvoir réaliser la plupart des manœuvres orbitales sans prendre de place. Fondée en 2021, ION-X propose un propulseur ionique développé depuis les années 1980 par le fondateur de la société démarrerdémarrer Jacques Gierak lorsqu’il était ingénieur de recherche au CNRS.
Comment ça marche ? Le moteur applique d’abord une puissante champ électriquechamp électrique sur un fluide afin d’en extraire des particules chargées. La surface du fluide se déforme et des particules apparaissent cônescônes Faisceau de Taylor duquel les ions vont s’échapper puis sont accélérés et éjectés. C’est ce qui produit la poussée.
Comment fonctionnent les moteurs ION-X ? © ION-X
Les hélices françaises en essaim
Des propulseurs ont été utilisés en orbite à de rares occasions. ION-X affirme que le sien offre une meilleure poussée et une meilleure stabilité. Le CNES en a commandé trois en mai pour des essais au sol et en vol.
Parmi les dizaines de start-ups spatiales qui composent le Nouvel espaceNouvel espace Français, certains sont devenus des références en matière de propulsion ionique, comme Exotrail, ThrustMe ou Pangea Aerospace.