La France appelle à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU
TIMOTHY A. CLARY / AFP
Jean-Noël Barrot à la tribune de l’ONU le 23 septembre 2024 demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour discuter du Liban.
INTERNATIONAL – Crainte d’un embrasement général. La France a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la situation au Liban, qui connaît une multiplication des affrontements avec Israël, a indiqué lundi 23 septembre le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
« En ce moment, je pense au peuple libanais, alors que les frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, dont des dizaines d’enfants. Ces frappes menées de part et d’autre de la Ligne bleue (la ligne de démarcation de l’ONU entre Israël et le Liban, ndlr) et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement. »a-t-il déclaré à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
« La France appelle les parties et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter une conflagration régionale qui serait dévastatrice pour tous, à commencer par la population civile. C’est pourquoi j’ai demandé qu’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban se tienne cette semaine. »a ajouté le nouveau chef de la diplomatie française qui a pris ses fonctions lundi.
« Nous sommes au bord de la guerre totale »
« Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l’ordre international. Elle prendra des initiatives »il a assuré. « Nous sommes au bord d’une guerre totale », a prévenu le commissaire européen aux Affaires étrangères, Josep Borrell.
De leur côté, les États-Unis présenteront des idées à l’Assemblée générale de l’ONU « des mesures concrètes que nous discuterons cette semaine avec nos alliés et partenaires » pour apaiser les tensions à la frontière avec Israël, a déclaré un responsable américain.
Le président Joe Biden, qui participera à sa dernière Assemblée générale des Nations Unies à New York mardi et mercredi, a également déclaré lundi qu’il « travaillait à la désescalade » Au Liban. Jusqu’ici, aucun effet. Les événements semblent s’accélérer sans que Washington puisse faire grand-chose, à part recourir à son principal moyen de pression sur son allié israélien, à savoir la livraison d’armes.
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