Les nouvelles les plus importantes de la journée

La France a demandé le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à mort

La France a demandé le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à mort
Serge Atlaoui (à gauche), escorté par la police à son arrivée au tribunal de Tangerang (Indonésie), le 1er avril 2015.

La France a officiellement demandé à l’Indonésie de rapatrier Serge Atlaoui, un Français condamné à mort dans ce pays en 2007 pour trafic de drogue, a rapporté vendredi 29 novembre Yusril Ihza Mahendra à l’Agence France-Presse (AFP). Droits. « L’ambassade de France a remis une lettre du ministre français de la Justice à son homologue indonésien, datée du 4 novembre, contenant une demande de transfert du prisonnier français nommé Serge Atlaoui »dit M. Yusril. Contactée par l’AFP, l’ambassade n’a pas réagi dans l’immédiat.

Serge Atlaoui, 60 ans, a été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte près de Jakarta, les autorités l’accusant d’être un « chimiste ». L’artisan soudeur messin, père de quatre enfants, a toujours nié être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait installé des machines industrielles que dans ce qu’il croyait être une usine de drogue. ‘acrylique.

L’affaire a fait grand bruit en Indonésie, où les lois antidrogue sont parmi les plus strictes au monde. Initialement condamné à la prison à vie, Serge Atlaoui a vu la Cour suprême du pays alourdir sa peine, le condamnant en appel à la peine de mort. Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis temporaire après que Paris a intensifié ses pressions, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en cours suivre son cours.

Relisez nos archives 2015 | Article réservé à nos abonnés Le recours du Français Serge Atlaoui rejeté par la justice indonésienne

Discussions avec trois pays

M. Atlaoui est détenu depuis longtemps sur l’île de Nusakambangan, au centre de Java, surnommée « l’Alcatraz » de l’Indonésie. Il a ensuite été transféré à Tangerang, une ville à l’ouest de Jakarta, en 2015.

L’Indonésie est actuellement en pourparlers avec trois pays, les Philippines, l’Australie et la France, pour le rapatriement de plusieurs prisonniers, a expliqué jeudi M. Yusril, ajoutant qu’il espérait que ces transferts pourraient se faire d’ici là. « fin décembre ».

Parmi les prisonniers figure Mary Jane Veloso, une Philippine condamnée à mort après avoir été arrêtée en Indonésie en 2010 avec une valise contenant 2,6 kilos d’héroïne. La semaine dernière, le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a annoncé qu’un accord avait été trouvé entre les deux pays pour le retour de Mme Veloso à Manille.

Relisez nos archives 2019 | Article réservé à nos abonnés Partout dans le monde, ces Français dans les couloirs de la mort

Concernant cinq Australiens, membres « neuf de Bali »Arrêté en 2005 et condamné à de longues peines de prison pour trafic de drogue, M. Yusril a déclaré que le sujet serait abordé la semaine prochaine lors d’une visite à Jakarta du ministre australien de l’Intérieur, Tony Burke.

Le monde mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

L’Indonésie compte actuellement 530 condamnés à mort, dont 88 étrangers, a récemment déclaré l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.
Les dernières exécutions dans le pays remontent à 2016 : un Indonésien et trois Nigérians reconnus coupables de trafic de drogue ont été abattus.

Un autre Français, Félix Dorfin, arrêté sur l’île touristique de Lombok, a été condamné, au-delà des réquisitions, à la peine de mort en 2019 également pour trafic de drogue ce qu’il a toujours nié. La peine a ensuite été commuée en 19 ans de prison, qu’il purge actuellement.

Michaël Blanc, un Français originaire de Bonneville (Haute-Savoie), a été condamné à la prison à vie après avoir été arrêté sur l’île de Bali en 1999 pour trafic de drogue. Sa peine a ensuite été réduite à 20 ans de prison avant qu’il n’obtienne une libération conditionnelle et puisse rentrer libre en France en 2018.

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
Quitter la version mobile