La force de l’ONU au Liban juge les opérations israéliennes près de l’une de ses positions « extrêmement dangereuses »
« Il est inacceptable de compromettre la sécurité des casques bleus de l’ONU qui exécutent les tâches qui leur sont confiées par le Conseil de sécurité », a dénoncé la Finul dans un communiqué ce dimanche 6 octobre.
La Force intérimaire des Nations Unies (FINUL), déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban, a déclaré ce dimanche 6 octobre que les opérations de l’armée israélienne à proximité d’une de ses positions au Liban étaient « extrêmement dangereuses ».
Dans un communiqué, la Finul s’est dite « profondément préoccupée par les récentes activités de l’armée israélienne à proximité immédiate » de l’une de ses positions, près du village frontalier libanais de Maroun al-Ras. « Il s’agit d’une évolution extrêmement dangereuse », a ajouté la force de l’ONU, après qu’Israël a lancé des opérations terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban le 30 septembre.
La FINUL annonce « maintenir ses positions »
« Il est inacceptable de compromettre la sécurité des soldats de la paix de l’ONU qui exécutent les tâches qui leur sont confiées par le Conseil de sécurité », ajoute la Finul, rappelant « tous les acteurs » de l’obligation de protéger le personnel et les biens des Nations Unies.
La veille, la Finul avait annoncé « maintenir ses positions », malgré une demande de l’armée israélienne d’en « déplacer certaines ». Elle a exhorté « le Liban et Israël à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité, la seule solution viable pour apporter la stabilité dans la région ».
Cette résolution, qui a marqué la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l’ONU et l’armée libanaise peuvent être déployées au sud du Liban. Il prévoit le retrait des forces armées non étatiques, donc du Hezbollah.
Malgré cette résolution, le mouvement islamiste armé maintient depuis 2006 une présence dans le sud du pays, où sont déployés quelque 10 000 casques bleus.