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La Fondation Carter rejette l’excuse du piratage informatique avancée par l’autorité électorale

Des Vénézuéliens vivant en Colombie participent à une manifestation à Medellin le 7 août 2024, contre la victoire contestée du président vénézuélien Nicolas Maduro à l'élection présidentielle.

Les minutes de l’élection présidentielle organisée le 28 juillet au Venezuela sont toujours attendues. Le soir du scrutin, le président du Conseil national électoral (CNE), Elvis Amoroso, avait proclamé la victoire du chef de l’Etat sortant, Nicolas Maduro, sans donner de détails sur les bureaux de vote, assurant que le CNE avait été victime d’un piratage informatique.

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Mais selon la mission d’observation du Centre Carter, « il n’y a aucune preuve » d’un piratage du système électoral vénézuélien. « Les entreprises surveillent » et aucun n’a signalé d’attaques par  » service refusé « qui rendent indisponibles des sites Internet ou des ressources réseau en les inondant de trafic malveillant, au soir de l’annonce des résultats, a affirmé, mercredi 7 août, à l’Agence France-Presse (AFP), Jennie Lincoln, la cheffe de mission de cette fondation, qui a été invitée à observer le vote.

Le CNE a ratifié vendredi la victoire de M. Maduro avec 52% des voix, sans toujours rendre publics les procès-verbaux des bureaux de vote.moi Lincoln rappelle également que M. Amoroso, « avait déclaré qu’il publierait les résultats sur le site du CNE et qu’il remettrait un CD aux partis politiques ». « C’est une promesse qu’il n’a jamais tenue. »elle note.

« Manque de transparence du CNE »

Les opposants et de nombreux observateurs estiment que l’excuse du piratage informatique est une manœuvre ou une « auto-sabotage » destiné à éviter d’avoir à donner les résultats réels.

« Même si les deux parties n’étaient pas sur un pied d’égalité, les Vénézuéliens sont allés voter. (…) Mais la grande irrégularité de la journée électorale a été le manque de transparence du CNE et le mépris flagrant de ses propres règles du jeu.continue M.moi Lincoln.

Selon l’opposition, qui a publié les procès-verbaux obtenus par ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté l’élection avec 67% des voix. La Fondation Carter a « analysé les chiffres » procès-verbal diffusé par l’opposition avec d’autres « organisations et universités » Et « confirme qu’Edmundo Gonzalez Urrutia est le vainqueur avec plus de 60% » voix.

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« Du théâtre pur »

Nicolas Maduro et le président de l’Assemblée nationale, Jorge Rodriguez, ont affirmé que ces procès-verbaux étaient faux, M. Rodriguez ayant même montré des documents qui démontrent, selon lui, « falsifications ».

« C’est du pur théâtre »balaie Mmoi Lincoln, qui souligne également les promesses de M. Maduro de présenter les procès-verbaux en sa possession si les tribunaux le lui demandent. « Le gouvernement avait onze, douze jours (…), « Il a eu amplement le temps de montrer les véritables données des procès-verbaux qu’il a reçus le soir des élections »elle dit.

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Convoqué par la Cour suprême dans le cadre d’une procédure lancée par Nicolas Maduro pour faire  » valider «  Pour sa réélection, Edmundo Gonzalez Urrutia a refusé de faire le déplacement mercredi.  » Si j’y vais «  à la Cour suprême (…) « Je mettrai en danger non seulement ma liberté mais aussi, et c’est plus important, la volonté du peuple vénézuélien exprimée le 28 juillet. »écrit le candidat de l’opposition dans un communiqué sur X.

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L’élection a été remise en question par les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique latine. La Colombie, le Brésil et le Mexique ont proposé une « vérification impartiale des résultats ».

Maismoi Estimations de Lincoln « prématuré » la participation éventuelle de la Fondation Carter à un audit international. « Je suis perplexe et sceptique quant à ce qu’une équipe de vérification internationale pourrait faire par rapport à ce que les scrutateurs pourraient faire. (de l’opposition), celui qui a produit les véritables minutes de la soirée, ne l’a pas fait ».

Venezuela : pourquoi la victoire de Nicolas Maduro est-elle contestée ? Comprendre en trois minutes

Caricatures à son effigie, produits dérivés, bains de foule… Nicolas Maduro avait mis toutes les chances de son côté pour être réélu pour un troisième mandat à la tête du Venezuela. Et il a obtenu le résultat attendu dimanche 28 juillet, malgré les sondages qui le donnaient perdant.

Quelques jours après les résultats du vote, lundi 29 juillet, il est difficile d’y voir clair. Si la victoire du président sortant a été officiellement annoncée par le Conseil national électoral, neuf pays d’Amérique latine réclament une réélection « revue complète des résultats ». L’opposition refuse de reconnaître les résultats officiels, qui annoncent 51,20% des voix en faveur de Nicolas Maduro. Selon elle, c’est son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, qui aurait remporté l’élection, avec plus de 70% des voix.

Dans cette vidéo, nous faisons le point sur le contexte politique de cette élection contestée et sur les critiques formulées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, contre l’héritier chaviste.

Pour en savoir plus sur la crise économique qui secoue le pays depuis le milieu des années 2010, nous vous recommandons l’analyse ci-dessous.

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« Comprendre en trois minutes »

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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