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La FNSEA appelle les grandes surfaces à retirer de leurs rayons le miel asiatique

Le miel importé et vendu à bas prix déstabilise le marché et trompe les consommateurs, préviennent les apiculteurs.

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Le miel asiatique est souvent vendu beaucoup moins cher que le miel européen.  Photo illustrative.  (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

A l’occasion de la Journée mondiale de l’abeille, lundi 20 mai, la FNSEA appelle les grandes surfaces à retirer de leurs rayons le miel asiatique. Le miel asiatique, vendu bien moins cher que le miel européen, et parfois frelaté avec du sucre ajouté, est accusé de déstabiliser le marché et de tromper les consommateurs. Dans les rayons des supermarchés, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver parmi tous les produits proposés.

Les références sont numérotées par dizaines et les prix varient beaucoup : 8 euros le kilo pour le moins cher, plus de 30 euros pour le miel de lavande fabriqué en France avec l’adresse du producteur. Cette cliente a jeté son dévolu sur un pot de miel d’acacia mais elle hésite : « J’essaie de regarder la provenance et de comprendre ce que cela signifie. J’ai l’impression que ça vient de Chine, de Hongrie et de Roumanie. »

C’est la provenance partiellement chinoise qui la fait douter et elle n’a pas forcément tort selon Didier Lesage, apiculteur et gérant du site Miel en France : « Il y a des miels qui ont été analysés en laboratoire et il s’avère que ce sont des miels qui ont été mélangés à des sirops. Donc on a effectivement le goût, cependant on ne retrouve pas du tout les bienfaits du miel qu’on pourrait trouver dans le miel naturel. « .

La plupart des miels en vente dans les supermarchés sont des mélanges. On retrouve parfois plusieurs continents dans une même marmite. L’Ukraine, le Chili, le Vietman sont souvent inclus, sans préciser le pourcentage de chacun. Ce sera bientôt obligatoire mais le consommateur peut aussi être induit en erreur par du miel importé puis réexporté sous une autre étiquette. « De nombreux pays servent de plaques tournantes pour l’achat et la revente de miel.explique Eric Lelong, président d’Interapi, l’association interprofessionnelle de l’apiculture en France. Je pense par exemple à l’Inde, qui achète du miel et le revend. De nombreux pays le font. »

« La Chine est très présente dans certains pays, exporte vers ces pays puis les réexporte avec un label différent. On peut acheter du miel en Afrique du Sud, s’il a été initialement acheté en Chine, il pourrait être étiqueté Afrique du Sud. Sud. »

Éric Lelong, président d’Interapi

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De son côté, l’apiculture française peine à écouler ses produits et souffre également du changement climatique ; elle a bénéficié d’une avance de trésorerie de cinq millions d’euros en février dernier.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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