L’alliance majoritaire des syndicats agricoles formée par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs met en garde contre « toute recommandation qui contribuerait à démanteler EGAlim » et appelle à « des ajustements législatifs urgents » afin de renforcer les dispositions de cette loi censée protéger les revenus des agriculteurs, selon un communiqué. communiqué de presse publié samedi.
Alors que le gouvernement envisage de présenter « d’ici l’été » un nouveau texte de loi pour « renforcer le système Egalim » (censé protéger les revenus des agriculteurs, NDLR), la FNSEA et Jeunes Agriculteurs « mettent en garde contre toute recommandation qui contribuerait à détricoter le système ». EGAlim, et rappeler au Gouvernement son engagement auprès des agriculteurs français.
Quatre fois moins que demandé
La publication le 14 mai des résultats de l’Observatoire de la négociation commerciale (ONC) montre « un écart inquiétant entre les hausses de prix initialement demandées par les fournisseurs (+4,5 % en moyenne, en raison de la hausse des coûts de fabrication). production mondiale) et celles qui ont été effectivement négociées (+1% en moyenne)», par les industriels de l’agroalimentaire, soulignent les deux syndicats dans leur communiqué.
L’Observatoire de la négociation commerciale (ONC) regroupe les organisations professionnelles représentatives des industriels (ANIA, FEEF, ILEC et LCA) et des grandes enseignes de la distribution (FCD), sous la houlette du médiateur des relations commerciales agricoles Thierry Dahan.
Un rite annuel
« Le diagnostic posé par le médiateur confirme ce que la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs expriment avec force depuis le début de la mobilisation agricole initiée en novembre dernier : les revenus des agriculteurs sont menacés par les difficultés persistantes dans l’application des lois EGAlim », affirment-ils. préviennent, soulignant qu’il « ne peut pas être une variable d’ajustement » « Il est nécessaire de procéder d’urgence à des ajustements législatifs afin de renforcer les dispositions de la loi » EGAlim, ajoutent-ils, exigeant qu’ils soient « opérationnels » d’ici les « prochaines négociations commerciales » .
Chaque année, des négociations commerciales ont lieu entre les entreprises agroalimentaires (des petits producteurs de charcuterie aux géants Unilever, Nestlé ou Coca-Cola) et leurs clients supermarchés (E.Leclerc, Carrefour, Intermarché ou Système U). Ils doivent se mettre d’accord sur les conditions de vente d’une grande partie des produits vendus dans les grandes surfaces le reste de l’année. Le prix d’achat par les grandes surfaces auprès des fabricants, la place allouée aux produits dans les rayons et un éventuel calendrier promotionnel sont ainsi décidés.
Les négociations se terminent habituellement le 1er mars, mais elles ont été avancées cette année par le gouvernement, qui espérait que les baisses de prix de gros de certains aliments se répercuteraient plus rapidement dans les rayons, après une période de forte inflation.