Le passage de la flamme olympique par la Nouvelle-Calédonie prévu le 11 juin a été annulé car il fallait donner « priorité au retour au calme » sur le territoire où de violentes émeutes ont fait plusieurs morts, a expliqué la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, samedi 18 mai. « Je pense que tout le monde comprend, vu le contexte, que la vraie priorité est de consolider le retour à l’ordre public, puis l’apaisement »» a-t-elle déclaré à la presse lors de l’étape de Coupe du monde d’épée (escrime) à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).
« Priorité à la sécurité des habitants, priorité au retour au calme, et priorité à l’amélioration politique de la situation »a affirmé le ministre alors que les violences liées aux émeutes en Nouvelle-Calédonie, un archipel français du Pacifique Sud, se poursuivent samedi avec un sixième mort en six jours, selon les autorités, et une situation « loin d’un retour à l’apaisement » selon la maire de Nouméa, Sonia Lagarde.
« La police s’affaire à ramener le calme, à rétablir l’ordre »
Vendredi, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé l’annulation du passage de la flamme à travers l’archipel lors d’une réunion avec des parlementaires à Matignon, selon des sources concordantes jointes par l’Agence France-Presse. « Tout le monde le comprend, on aurait aimé pouvoir partager ce moment » même si « D’ici le 11 juin, il pourrait y avoir des évolutions favorables »a déclaré le ministre chargé des JO 2024 à Paris, évoquant les difficultés liées à la logistique et à la sécurité.
« Pour être prêt le 11 juin, c’est tout un compte à rebours et des opérations de prospection, de vérification, de filature qu’il faut mener. Et la police, l’armée, s’affairent aujourd’hui à rétablir le calme, à rétablir l’ordre. », a-t-elle dit. Ces émeutes, les plus graves en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, sont provoquées par une réforme électorale qui a provoqué la colère des indépendantistes.
Arrivée en grande pompe le 8 mai à Marseille à bord du trois-mâts Belem, la flamme olympique doit traverser toute la France, avec des passages dans les territoires d’outre-mer, pour terminer sa route sur les bords de Seine, le 26 juillet, et poser le la vasque s’est enflammée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les troisièmes Jeux de Paris après 1900 et 1924.