C’est une décision de justice qui a fait beaucoup de bruit puis de « pschitt ». Le Conseil d’État a annulé définitivement deux arrêtés encadrant les loyers à Paris pour la période du 1er juillet 2019, date d’entrée en vigueur du dispositif dans la capitale (après avoir été annulés par la justice en 2017), au 30 juin 2021, selon une décision de justice qui Le Figaro s’est procuré (voir ci-dessous). De quoi agiter les propriétaires. « Est-ce la fin du contrôle des loyers ?», demande un internaute de Figaro. « Pourrai-je demander un remboursement ?», demande un autre qui a loué son appartement entre 2020 et 2021. La déception a été à la hauteur de l’espoir.
Non, ce n’est pas la fin du contrôle des loyers. Déjà parce que ce dispositif expérimental, lancé à contrecœur par Emmanuel Macron il y a six ans, ne prendra fin qu’en novembre 2026. Ensuite parce qu’il ne permettra pas aux propriétaires concernés de prétendre à un quelconque remboursement. « Les propriétaires ne peuvent pas tenir l’État responsable de leur interdiction de louer leur bien à un prix plus élevé.» reconnaît l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) qui se félicite d’un «victoire intellectuelle» et se réjouit que «la justice administrative entend enfin la cause des propriétaires« .
Fin de l’expérimentation en novembre 2026
L’UNPI espère que cette décision fera effet boule de neige et que d’autres actions en justice seront lancées pour dénoncer l’illégalité du contrôle des loyers. Une légalité que la ministre du Logement n’a pas encore remise en cause, même si elle estime que le système «peut décourager les investisseurs» et que sa généralisation, défendue par La France Insoumise, est «dangereux« . Selon nos informations, en juin 2025, Valérie Létard envisage de lancer une évaluation pour « juger de l’efficacité du contrôle des loyers » Et « tirer des conclusions objectives, motivées et chiffrées» qui sera restitué «à l’automne 2025« , Après « avoir fait le point avec les villes concernées et l’ensemble des territoires« .
Du côté de la Fédération Nationale de l’Immobilier du Grand Paris qui «applaudi» La décision du Conseil d’État, l’avis est déjà tranché : l’encadrement des loyers, qui «assèche le marché locatif », doit être supprimé. « Le quartier ne détermine pas le loyer d’un logement mais aussi son orientation, son état, les espaces extérieurs et la rénovation énergétique.»